Grâce à l’installation d’une torchère – Le LET de Ragueneau réduit ses émissions de biogaz

Par Charlotte Paquet 5:00 AM - 11 avril 2019
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La torchère et tous les équipements qui vont avec, en place depuis août dernier, permettent de détruire 23 tonnes de CO2 par jour.

La torchère et tous les équipements qui vont avec, en place depuis août dernier, permettent de détruire 23 tonnes de CO2 par jour.

Baie-Comeau – La Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan (RGMRM) fait un pas de plus dans la protection de l’environnement grâce à une torchère qui lui permet de réduire les émissions de biogaz au lieu d’enfouissement technique (LET) de Ragueneau.

Cette torchère a été mise en place de façon plutôt discrète en août 2018. Elle brûle le méthane qui se dégage des cellules d’enfouissement. Ce gaz puissant contribue au réchauffement de la planète.

« Les biogaz sont captés et brûlés par la torchère. Ça permet de limiter les émissions », explique Carolyn Thibault, coordonnatrice-environnement à la RGMRM. Dans les faits, près de 23 tonnes de CO2 sont détruites chaque jour.

L’organisme collabore avec l’entreprise québécoise Terreau Biogaz pour la réalisation du projet, et ce, sur une base volontaire puisqu’en raison de sa taille, aucun loi ou règlement ne l’obligeait à emprunter cette voie.

Ce partenariat ne coûte absolument rien à la RGMRM puisque Terreau Biogaz assume les coûts d’immobilisations et d’exploitation. Même que dans quelques années, la Régie tirera des revenus de ce biogaz brûlé.

En effet, le fournisseur de la torchère et du réseau de conduites, de puits verticaux et de conduites de drainage qui va avec récupérera progressivement son investissement par l’entremise de la vente de crédits carbone sur le marché. Or, une fois le remboursement complété, les revenus découlant de cette vente seront répartis entre les deux organisations.

Terreau Biogaz réalise des projets du genre dans plusieurs autres lieux d’enfouissement sanitaires au Québec, dont celui de Rivière-du-Loup.

Cellules recouvertes

La captation et le brûlage de biogaz s’effectuent une fois que les cellules d’enfouissement sont recouvertes, donc au maximum de leur capacité. « On a l’obligation de mettre des évents pour faire sortir les biogaz », poursuit Mme Thibault.

Depuis l’ouverture du site d’enfouissement de Ragueneau, une première cellule a été recouverte en 2008, puis une deuxième en 2016.

Comme chaque cellule contient trois sous-sections, la RGMRM a ensuite décidé de recouvrir chacune d’elle dès qu’elle est complète. Ainsi, une première partie de la troisième cellule a été recouverte en 2018.

La coordonnatrice-environnement précise que cette nouvelle façon de faire permet de diminuer la quantité des eaux de lixiviation à traiter, soit les écoulements liquides provenant des cellules non recouvertes.

Fait à noter, le certificat d’autorisation délivré par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques pour l’exploitation du LET de Ragueneau est valide pour six cellules.

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