Ma Ville Ma Voix : cent mille dollars pour favoriser la pêche en ville

Par Charlotte Paquet 4:47 PM - 29 avril 2019
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On aperçoit des représentants d’organismes soutenus et du Fonds Aluminerie de Baie-Comeau pour les collectivités durables. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Le conseil d’administration du Fonds Aluminerie de Baie-Comeau pour les collectivités durables investit 264 000 $ dans la réalisation de deux nouveaux projets et la poursuite de deux autres dans le cadre de la démarche Ma Ville Ma Voix.

« Il y a des projets qui laissent comme une trace générationnelle qui peut changer la perception que nos jeunes de la région ont de leur milieu. C’est des projets qui vont nous aider à être une ville attractive », a lancé d’entrée de jeu le maire de Baie-Comeau et vice-président du fonds, Yves Montigny, lundi, lors du dévoilement.

La part du lion va à l’Association des chasseurs et pêcheurs Manic-Outardes (ACPMO), qui obtient 100 000 $ pour la réalisation de son projet Baie-Comeau, un monde halieutique. Avec le partenariat du cégep de Baie-Comeau, des actions seront posées pour favoriser l’accessibilité et la qualité de la pêche aux lacs Provencher et Leven et à la rivière Amédée en zone urbaine et aux lacs Éthier, Bernard et aux Canards en zone périurbaine.

Représentant l’ACPMO et technicien en aménagement cynégétique et halieutique, Dominick Cuerrier a expliqué que le projet en question vise l’aménagement et la restauration des six plans d’eau. Des stationnements et des quais seront notamment construits pour faciliter l’accès. Il a aussi parlé d’ensemencement, entre autres choses. Tout ça pour « garder notre jeunesse en région et avoir de la relève pour l’activité pêche », a-t-il précisé.

Une ville propre

Le projet étudiant Une ville propre et saine porté par le cégep de Baie-Comeau, mais initié par un citoyen, s’assure d’une aide de 20 000 $. Comme l’a décrit Emilie Schwartz, une cégépienne, l’objectif est de faire de Baie-Comeau une ville plus propre et plus saine dans le cadre d’une « grosse vague environnementale mondiale » qui prouve, selon elle, « qu’il y a de plus en plus de gens qui refusent de baisser les bras ».

La vingtaine d’étudiants impliqués misent sur trois rendez-vous écoresponsables d’ici la fin de 2019 pour poser des actions et sensibiliser la population à la cause environnementale. Avec la collaboration d’autres organismes du milieu, une première corvée de nettoyage est prévue le 8 juin ici et là dans la municipalité. Les étudiants effectueront une deuxième corvée en automne au parc de la Falaise et au boisé du cégep de Baie-Comeau.

Finalement, en novembre, un salon de l’environnement se tiendra afin de sensibiliser les gens. Buffet avec produits du terroir et conférencière de la Fondation David Suzuki seront également au programme de l’événement.

Continuité

Le Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale reçoit 90 000 $ pour la cinquième phase du développement du Sentier des embruns, qui vise à raccorder les sentiers d’ouest en est sur le territoire municipal, soit de la Maison de la faune au Carrefour maritime, et à valoriser l’accès au fleuve. En 2019, des travaux d’amélioration seront réalisés au Boisé de la pointe Saint-Gilles et d’autres d’aménagements visent le tronçon entre ce même boisé et l’avenue Donald-Smith.

Porté par Culture Côte-Nord, le projet pédago-culturel obtient 54 000 $ pour concrétiser des partenariats et des activités d’apprentissage pour les étudiants. Il s’agit d’une seconde phase à ce projet réalisé en 2017-2018 sous la responsabilité de la Commission scolaire de l’Estuaire.

« On a travaillé du matériel pédagogique qui a des repères culturels qui font plus de sens pour nos élèves que ce qui est présentement disponible sur le marché. La plupart des maisons d’édition nous parlent de Montréal, Québec et du stade olympique. Nous, on voulait parler de l’église Sainte-Amélie, de Pointe-aux-Outardes, de notre richesse culturelle à nous », a notamment indiqué Manon Couturier, directrice des services éducatifs à la commission scolaire.

Pas moins de 35 groupes d’élèves ont alors pu visiter des attraits de la région et expérimenter de nouvelles situations d’évaluation et d’apprentissage.

En 2019-2020, Culture Côte-Nord vise aller plus loin encore dans les partenariats et les activités d’apprentissage. Une personne sera d’ailleurs embauchée pour assurer la coordination du projet.

Sur 25 ans

Rappelons que le Fonds Aluminerie de Baie-Comeau pour les collectivités durables prévoit l’injection dans le milieu de 10 M$ sur 25 ans, soit une moyenne de 400 000 $ par année.

Les premiers projets soutenus remontent à 2012.

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