Les Métaux canadiens vendent leur carrière de silice

Par Charlotte Paquet 3:42 PM - 2 mai 2019
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Stéphane Leblanc, chef des opérations chez Les Métaux canadiens, précise les avantages liés à la transaction. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Les Métaux canadiens viennent de conclure une transaction majeure. Ils cèdent leur carrière Langis dans la Matapédia à l’entreprise Les Minéraux industriels du Québec pour la somme de 2 250 000 $, en s’assurant d’un approvisionnement concurrentiel en silice à long terme pour l’opération de leur future usine de Baie-Comeau.

« C’est une excellente nouvelle », lance le chef des opérations des Métaux canadiens, Stéphane Leblanc. Selon lui, il était déjà connu dans le marché que l’entreprise n’était pas un opérateur de carrière. « Notre objectif, c’est de transformer la silice (du quartz) à Baie-Comeau pour en faire du silicium métal », précise-t-il.

Les Métaux canadiens choisissent donc de concentrer toutes leurs énergies au développement de leur usine en vendant leurs droits et titres miniers à un partenaire stratégique qui possède une solide expérience dans l’exploitation de carrières, notamment de quartz, et plusieurs clients.

« La carrière, c’est énorme. C’est des millions, des millions et des millions de tonnes. Nous, on a besoin de quelques millions sur 30 ans », souligne le directeur général. Les Minéraux industriels du Québec comptent sur la silice provenant de la carrière Langis pour approvisionner divers clients dès 2019, dont l’un se trouve d’ailleurs en Gaspésie, selon M. Leblanc.

Des avantages

L’entente d’une durée de 20 ans assure aux Métaux canadiens un coût à la tonne plus bas que celui prévu dans l’étude de préfaisabilité.

De plus, sur chaque tonne de minerai extraite par les Minéraux industriels du Québec à la carrière Langis, des redevances seront versées aux Métaux canadiens.

Guy Simard, directeur du développement industriel à la corporation Innovation et Développement (ID) Manicouagan, voit aussi la récente transaction comme une bonne nouvelle. « Les Métaux canadiens, ce n’est pas un producteur de quartz (silice), mais un consommateur de quartz. » Il est d’avis que les avantages liés à l’entente rendent le projet de Baie-Comeau encore plus intéressant.

La suite

Les Métaux canadiens doivent déposer l’étude de faisabilité du projet de Baie-Comeau en juin. Elle tiendra compte de la nouvelle réalité provenant de la dernière transaction.

L’entreprise est également sur le point, si ce n’est déjà fait, d’acheminer sa demande de certificat d’autorisation auprès du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Stéphane Leblanc s’attend à obtenir l’aval à la fin de 2019.

« On va rentrer ensuite dans la planification financière et l’ingénierie détaillée », ajoute-t-il, tout en reconnaissant que les 2 250 000 $ provenant de la transaction avec Les Minéraux industriels du Québec permettent une entrée de fonds pour la poursuite des étapes qui mèneront au début de la production de silicium métal à Baie-Comeau autour de 2021, 2022. « Le futur s’annonce très bien pour Les Métaux canadiens », conclut le directeur général.

Rappelons que les Métaux canadiens possèdent également une propriété de silice près du lac Lac Chesnay (Malfait) à Baie-Comeau.

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