Avec le soutien de l’Agence spatiale canadienne : l’UQAR se penchera sur la péninsule de Manicouagan

Par Steeve Paradis 11:32 AM - 5 mai 2019
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La péninsule de Manicouagan fera l’objet d’un projet de recherche de l’UQAR pour le compte de l’Agence spatiale canadienne. Photo Landsat

Baie-Comeau – L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) a été choisie par l’Agence spatiale canadienne pour tester une nouvelle technologie de télédétection. La péninsule de Manicouagan sera le théâtre de cette recherche sur les écosystèmes côtiers peu profonds, recherche qui servira à une prochaine mission spatiale.

Pour réaliser cette recherche, l’équipe universitaire dirigée par le professeur en géographie Simon Bélanger va recueillir des données avec la toute nouvelle caméra de télédétection hyperspectrale, développée pour l’agence.

« Il faut savoir que l’Agence spatiale canadienne a des programmes d’observation de la Terre ou de l’atmosphère. Dans les projets de l’Agence, il y a WaterSat, dédié à l’observation des systèmes côtiers, des lacs et des rivières », d’expliquer le professeur.

En plus d’améliorer les outils de cartographies des écosystèmes marins et côtiers, les travaux de l’équipe de chercheurs a aussi pour objectif de faire une démonstration technologique de la caméra hyperspectrale en prévision d’une future mission spatiale.

Ce n’est pas par hasard que l’UQAR a choisi la péninsule de Manicouagan comme lieu de recherche, a fait valoir M. Bélanger.

« On y retrouve beaucoup de variabilité, c’est une région riche en habitats de toutes sortes et il y a une rivière (Manicouagan et aux Outardes) de chaque côté. À l’UQAR, on connaît aussi bien la région. On ne part donc pas en terrain inconnu et ça va nous aider à valider la technologie », de lancer le professeur.

Parmi l’équipe de chercheurs, on retrouve le Baie-Comois Pascal Bernatchez, qui se consacre depuis plusieurs années à la péninsule. D’autres professeurs et des étudiants à la maîtrise et au doctorat participeront aussi à la recherche.

Les travaux sur le terrain se dérouleront en août prochain. Pendant qu’un avion survolera le territoire avec la caméra de télédétection hyperspectrale, une équipe travaillera sur le terrain en simultané afin de valider les informations recueillies.

L’Agence spatiale canadienne verse une subvention de près de 400 000 $ à l’UQAR, en provenance de son programme Vols et investigations terrain en technologies et sciences spatiales. C’était la première fois que l’établissement soumettait une proposition dans ce concours national.

Pêches et Océans Canada, par le biais de son Plan de protection des océans, accorde pour sa part près de 200 000 $ à la réalisation du projet.

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