Mason achète officiellement son terrain à Baie-Comeau

Par Steeve Paradis 2:38 PM - 14 mai 2019
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Le maire Yves Montigny et le président de Mason Graphite, Benoît Gascon, avec une carte localisant le terrain que vient d’acheter l’entreprise. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Mason Graphite est officiellement, depuis mardi, un citoyen corporatif. L’entreprise a officialisé l’acquisition d’un terrain de 73 hectares où elle prévoir ériger son concentrateur de minerai. Le grand patron de l’entreprise a aussi profité de son passage dans la région pour entretenir les gens d’affaires de l’état d’avancement du projet.

Le terrain se trouve dans le parc industriel Jean-Noël-Tessier, entre les deux secteurs de la municipalité. Il a été acquis au coût de 663 000 $. « C’est une journée exceptionnelle (…) On accueille un citoyen corporatif qu’on attendait depuis longtemps », a été la première réaction du maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, qui voit évidemment pour sa ville un nouveau contribuable et quelques dizaines de la centaine d’emplois prévus.

« C’est un processus qui, même si notre financement n’est pas totalement conclu, fait qu’on lance les démarches pour devenir un citoyen à part entière de cette communauté », a ajouté le président et chef de la direction de l’entreprise, Benoît Gascon, qui se dit confiant d’amorcer la construction de l’usine d’ici la fin de l’été.

Devant les convives de la Chambre de commerce de Manicouagan, M. Gascon a rappelé que les paramètres du projet demeurent les mêmes qu’à son lancement, en 2015, soit l’extraction de 52 000 tonnes de minerai par année de la mine du lac Guéret, soit 7 % des réserves sur 25 ans.

Le projet prévoit donner de l’emploi à 100 personnes, dont 32 chacun en usine et pour le transport. Il y aurait seulement neuf emplois reliés à l’exploitation de la mine, qui se trouve non loin de Manic-5.

Le coût total du projet est évalué à 258 M$, soit près de 60 M$ de plus que les coûts d’origine. Au 31 décembre, l’entreprise avait déjà investi 77 M$, notamment pour l’achat et l’expédition d’équipements spécialisés. Un total de 26 personnes travaille actuellement à temps plein sur le projet.

Benoît Gascon a aussi révélé que Mason Graphite œuvre fortement à valoriser les résidus qui proviendront du traitement du graphite, « afin de fabriquer des produits commercialisables pour favoriser l’économie circulaire ». La compagnie travaille d’ailleurs à créer avec ses résidus un géopolymère, qui pourrait remplacer le béton dans certaines conditions d’utilisation.

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