Le Comité ZIP renoue avec la restauration de sites

Par Charlotte Paquet 8:00 AM - 9 juin 2019
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Directrice générale du Comité ZIP de la rive nord de l’estuaire, Marie-Karine Maltais (3e à partir de la gauche) pose en compagnie de la présidente de son organisme, Marie-Claude Ouellet, du président d’honneur de la dernière soirée d’échanges, Antonio Hortas (1er à partir de la gauche), président de la Chambre de commerce de Manicouagan, et Jean-Éric Turcotte, directeur de Stratégie Saint-Laurent, de qui relève le comité. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Le Comité ZIP de la rive nord de l’estuaire vient de clore une année féconde dans la Manicouagan et la Haute-Côte-Nord et si l’on se fie aux projets sur sa table à dessins, il ne chômera pas non plus dans les prochains mois.

« On est revenu en force du côté restauration. Ça faisait un petit moment qu’on faisait plus d’aménagement. L’année passée, on a fait beaucoup plus de restauration et on commence aussi à faire de la caractérisation », souligne la directrice générale du comité, Marie-Karine Maltais, en dressant le bilan 2018-2019.

Dans les prochaines années, plusieurs interventions seront d’ailleurs dirigées vers la restauration et la caractérisation. « On revient en force dans ces secteurs d’activités là, car pendant longtemps, on a été dans le tourisme, dans l’aménagement de sentiers et dans les dépotoirs clandestins. Mais là, on vient donner un coup de pouce aux milieux dégradés. »,

Ainsi, au cours de la dernière année, des projets de restauration ont notamment été réalisés au parc des Pionniers et au ruisseau Comeau, ce dernier étant situé tout près de la papetière. Au parc, il y a eu l’aménagement d’un sentier, mais dans le cadre d’une phase de restauration. Mme Maltais rappelle qu’il s’agissait d’un milieu en friche « qui n’avait pas eu beaucoup d’amour ».

Au ruisseau Comeau, les efforts du comité ZIP ont permis de restaurer l’enrochement sur le pourtour du ruisseau par la plantation de végétaux sur les roches, la création d’abris fauniques pour la microfaune et l’installation de cabanes à oiseaux.

De par ses diverses interventions sur son territoire, le comité ZIP répond à deux objectifs : un besoin du milieu naturel et un besoin des citoyens qui en profitent.

« Je pense aux Îlets-Jérémie où on est venu mettre une plateforme sur un cap rocheux. Il y avait une problématique de gens qui allaient sur l’échouerie flatter le blanchon. Nous, on est venu mettre une plateforme et un panneau de sensibilisation en disant ici, maintenant, vous pouvez l’observer de la plateforme et on vous invite à respecter ça », cite en exemple Marie-Karine Maltais.

Marais salé

En 2019-2020, la restauration du secteur dégradé du marais salé de Pointe-aux-Outardes est au programme. Comme les aléas côtiers viennent parfois perturber les milieux, dont l’ensablement, l’équipe du comité ZIP restaure par des plantations qui, d’ailleurs, sont déjà dans le secteur ailleurs dans le marais. L’écosystème bénéficie de ces travaux, que ce soit les oiseaux, la microfaune et même une meilleure stabilisation des berges.

L’année en cours prévoit aussi la caractérisation du marais salé, la dernière démarche du genre remontant à il y a 20 ans. « Ça va permettre de comprendre ce qui se passe dans le marais actuellement avec les changements climatiques. Est-ce qu’on a encore les mêmes oiseaux, les mêmes poissons, les mêmes végétaux qu’il y a 20 ans », explique la directrice générale.

Par ailleurs, des interventions de caractérisation sont également prévues dans le ruisseau Comeau à Baie-Comeau afin d’élaborer un plan de restauration de ce qui était un marais à une certaine époque.

De plus, il est aussi question notamment de l’inventaire des plantes envahissantes et d’une tournée scolaire avec comme outil de travail une maquette sur les marais salés sur le point d’être terminée.

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