Le voile se lève sur le plan de développement de la zone IP

Baie-Comeau – Le développement de la zone industrialo-portuaire (IP) de Baie-Comeau passera principalement par l’acquisition de terres publiques dans le parc Jean-Noël-Tessier en vue de l’arrivée de promoteurs industriels, mais aussi par la prise en charge du port et, notamment, la stimulation de toutes les synergies industrielles possibles.

Présidé par Karine Otis, le comité local de la zone IP a dévoilé son plan de développement jeudi dernier en présence d’une quarantaine de personnes. Cette étape survient trois ans après que le gouvernement du Québec ait désigné Baie-Comeau pour faire partie des 16 zones IP de la province, dont trois se trouvent sur la Côte-Nord.

Chez nous, la zone inclut le secteur portuaire, les espaces industriels du parc Jean-Noël-Tessier, les infrastructures d’approvisionnement hydroélectriques sur le territoire et l’accès routier vers la fosse du Labrador et les ressources forestières et minérales de la Manicouagan.

Selon Mme Otis, le plan en question vient lier les partenaires dans l’élaboration de stratégies de développement économique. Une dizaine d’organisations travaillent main dans la main pour assurer la compétitivité de la zone IP de Baie-Comeau auprès des promoteurs. On peut notamment penser à la corporation ID Manicouagan et à la Société d’expansion de Baie-Comeau ainsi qu’à cinq ministères et à la Société du Plan nord.

Des atouts

Comme le note la présidente, la zone IP possède plusieurs atouts pour stimuler le développement industriel, comme son positionnement stratégique « tant par rapport aux ressources naturelles de proximité que par rapport aux marchés internationaux ». Son port de mer accessible et libre de glaces à l’année ouvre la porte au reste du monde.

Cependant, ajoute Mme Otis, l’aspect concurrentiel de la zone profitera aussi d’un environnement d’affaires attrayant, que ce soit par la présence d’autres entreprises, du cégep de Baie-Comeau ou encore de l’antenne universitaire que l’Université du Québec à Rimouski projette d’implanter chez nous dans un délai qui pourrait varier de 12 à 18 mois, croit la porte-parole.

La mise en place d’un cadre stratégique de développement durable destiné à guider les investisseurs démarque la zone baie-comoise. À la connaissance du comité local, aucune autre zone au Québec n’emprunte cette voie.

L’extraction des ressources minérales, la première et la deuxième transformation à valeur ajoutée, la fabrication, l’entreposage et l’expédition de produits et la bioénergie sont les secteurs de développement prioritaires ciblés. D’ailleurs, des projets comme ceux de Mason Graphite, des Métaux canadiens et de Baie-Comeau Minerals Partnership (mine et aciérie) y gagneront avec l’existence de la zone IP.

Au cours de la prochaine année, le comité local veut développer un portail web à l’intention des investisseurs, avec des cartes du territoire. Entre autres choses, il compte également mettre en place des outils de promotion.