Récif à Godbout : à la recherche d’un quai pour l’Apollo

Par Charlotte Paquet 2:51 PM - 12 juillet 2019
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Les maires Yves Montigny et Jean-Yves Bouffard entourent le PDG de la Société des traversiers du Québec, Stéphane Lafaut, lors de son passage à Baie-Comeau mercredi. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Même si la Société des traversiers du Québec (STQ) est prête à refiler l’Apollo au milieu manicois pour le transformer en récif artificiel pour la plongée sous-marine à Godbout, il faut trouver un quai pour l’amarrer temporairement, le temps d’effectuer certains travaux.

« On cherche une place pour le stationner pour être capable de le travailler », explique le maire de Godbout, Jean-Yves Bouffard, en faisant référence à la nécessité de le vider de son contenu et de le décontaminer.

Des démarches sont en cours depuis deux semaines afin de trouver un endroit dans la Manicouagan ou encore le plus près possibleà partir de Québec, où l’Apollo se trouve amarré. « Je ne peux pas croire qu’il n’y a pas un port à quelque part », souligne le maire Bouffard, qui privilégie Baie-Comeau afin de faciliter le recours à de la main-d’œuvre et des bénévoles.

Le cabinet du ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, a été interpellé pour soutenir la démarche  et délivrer les permis nécessaires. « Il faut que le fédéral nous aide. Il faut que Québec nous aide aussi. La STQ, c’est un des gros partenaires », souligne M. Bouffard, en notant qu’il en coûte 60 000 $ par mois à cette dernière pour l’amarrage du navire dans le port de Québec.

Un projet régional

Godbout n’est pas la seule à se débattre pour la réalisation d’un récif artificiel grâce au navire mis au rancart par la STQ en mars dernier, deux mois après l’avoir acquis au coût de 2,1 M$. Un comité d’une dizaine de personnes, issues notamment de la Ville de Baie-Comeau, de Tourisme Côte-Nord et d’un regroupement de plongeurs, pousse dans le même sens. Un organisme à but non lucratif est d’ailleurs en voie de création.

« Nous, à Baie-Comeau avec Croisières Baie-Comeau, on a décidé de soutenir le projet, car c’est un projet qui rayonne, qui est régional. On est confiant que les gens vont visiter Godbout et vont rester plus longtemps qu’une seule journée », indique le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny.

Des représentants de la seule entreprise canadienne autorisée à couler des bateaux, située en Colombie-Britannique, ont récemment visité l’Apollo et leur rapport préliminaire confirme qu’il permettra de constituer un magnifique récif artificiel, précise M. Bouffard.

Soutien de la STQ

Tant qu’à payer pour le démantèlement du navire, la STQ préférerait le céder à une organisation qui verrait à lui donner une deuxième vie, mais encore faut-il que la question du quai pour l’accueillir soit réglée.

« Pour la STQ, c’est la plus belle manière de se valoriser en se débarrassant d’un poids mort tout en aidant le tourisme sur la Côte-Nord. Là, au lieu de le démanteler, il y aura un avantage pour le Québec », conclut le maire Bouffard.

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