« Je me sentais comme Forrest Gump » – Jimmy Pelletier

Par Sandro Célant 9:47 AM - 16 juillet 2019
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Rien n’arrête le Baie-Comois d’origine Jimmy Pelletier et sa bande, qui viennent de pédaler pendant 65 jours pour franchir la distance de 7 200 kilomètres reliant les villes de Vancouver et Halifax. Photo courtoisie

Baie-Comeau – « J’avoue que j’ai encore de la misère à le réaliser. Je suis très content et vraiment heureux d’avoir relevé le défi ».

Ces propos sortent de la bouche de Jimmy Pelletier, quelques jours après avoir réalisé une autre mission de taille, soit celle de traverser le Canada en vélo à mains sur une distance totale de 7 200 kilomètres.

Partis de Vancouver, l’athlète paraplégique et ses coéquipiers ont roulé pendant 65 jours avant de finalement atteindre l’étape ultime de ce voyage mémorable à Halifax, le 10 juillet dernier.

Au cours de ce périple unique, les participants ont traversé huit provinces canadiennes, visité 58 villes du pays tout en récoltant une somme de 525 000 $ versée au Patro Roc-Amadour, à la fondation Adaptavie ainsi qu’à différents organismes touchant le spectre de l’autisme et les différents handicaps physiques et mentaux.

Forrest Gump

« Ça n’a pas toujours été facile et c’est pourquoi il fallait vraiment y aller un jour à la fois sans regarder trop loin à l’avance. J’ai toujours été un fonceur dans la vie. C’est une de mes forces et ma persévérance m’a encore bien servi », a raconté ce personnage unique.

Les obstacles ont été nombreux au cours des deux derniers mois. Que ce soit, le froid, la pluie, le vent dominant ou encore les fameuses montagnes (42 000 mètres de montées), Jimmy et sa bande ont su braver les intempéries durant cette commande estimée à 448 heures de vélo.

« Disons que j’ai reçu pas mal de garnotte le long des routes. Les accotements étaient très serrés sous oublier que nous avons dû emprunter des autoroutes tout près des voitures roulant à pleine vitesse. Ce n’était pas toujours évident. »

Malgré toutes les embûches, Jimmy Pelletier a gardé son moral de fer en tout temps. « Je l’ai dit souvent durant le voyage. Je me sentais comme Forrest Gump. Ma mission était de rouler et, à chaque jour, je reprenais mon vélo avec la même fougue et détermination », a-t-il ajouté avec franchise.

Une demande spéciale

Cette passion contagieuse a inspiré tous les membres de l’équipe, qui ont vécu un beau chapitre de vie autant sur les plans sportif et humain durant cette aventure incroyable à l’échelle canadienne.

Jimmy a d’ailleurs eu droit à un moment bien particulier à la conclusion de la traversée quand sa conjointe Manon Bélanger lui a fait la grande demande après qu’il eut franchi le fil d’arrivée.

« C’était beaucoup d’émotion. Manon avait été victime d’un accident en Ontario et a subi une commotion cérébrale. Heureusement, elle a pu revenir dans le peloton et rouler les derniers 1 000 kilomètres. Je suis très content qu’on ait pu vivre cela ensemble », a conclu le sympathique athlète qui, en passant, a évidemment accepté la demande.

Jimmy Pelletier prendra maintenant un congé bien mérité avant de revenir bientôt dans son patelin d’origine en tant que digne ambassadeur de la prochaine finale de la Coupe du monde de paracyclisme sur route présentée du 8 au 11 août.

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