Les Belzile reviennent d’une cavale de huit mois

Par Charlotte Paquet 5:00 AM - 25 juillet 2019
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La petite famille a eu un coup de cœur pour la Nouvelle-Zélande. On reconnaît Antoine et sa sœur Lili en compagnie de leurs parents, Audrey Telmosse Castonguay et Pascal Belzile.

La petite famille a eu un coup de cœur pour la Nouvelle-Zélande. On reconnaît Antoine et sa sœur Lili en compagnie de leurs parents, Audrey Telmosse Castonguay et Pascal Belzile.

Baie-Comeau – Après huit mois en cavale, les Belzile sont rentrés à la maison. Audrey (Telmosse Castonguay), Pascal et leurs deux enfants, Lili et Antoine, ont encore les yeux lumineux et la tête remplie de souvenirs, même si la vie reprend son cours tranquillement depuis juin.

Il faut dire que le quatuor revient d’un périple incroyable qui l’a mené à sillonner 12 pays, dont plusieurs situés en Asie. Les îles Fidji, la Nouvelle-Zélande, la Thaïlande, le Cambodge, la Corée du Sud, le Japon et Hawaï ont font partie de leurs destinations.

En préparation depuis deux ans et demi, ce voyage avait comme principal objectif de découvrir le monde en famille et le plus loin possible afin de côtoyer la différence dans son sens le plus pur. C’est mission accomplie!

Si le dépaysement a accompagné parents et enfants pendant tous ces mois passés à bourlinguer, l’endroit qui a gagné leur cœur, c’est la Nouvelle-Zélande. « Notre coup de cœur familial, ç’a été la Nouvelle-Zélande. On a passé un mois en camping car sur la route », explique la maman, qui avoue qu’à bien des égards, le pays ressemble au Québec.

« C’est comme ici, mais avec un côté exotique », précise-t-elle, en parlant des extraordinaires paysages montagneux, des collines avec les moutons, de la verdure partout et de belles plages. Selon elle, là-bas, les gens sont beaucoup axés vers la nature et la protection de l’environnement et les peuples autochtones sont mis en valeur. « C’est vraiment un pays inspirant » avoue-t-elle, en soulignant qu’il s’agissait du premier véritable arrêt du voyage, après quelques jours passés aux Îles Fidji où l’escale déjà prévue après la traversée du Pacifique à partir de Vancouver a simplement été allongée.

Des souvenirs à profusion

De tous ces mois passés au loin, la famille en garde des souvenirs impérissables, notamment les superbes moments vécus au Vietnam. « On s’était retrouvé trois familles (deux québécoises et une néo-zélandaise) sur la route dans le même hôtel », raconte la maman.

Accueillant comme pas un et informé que le jeune Antoine adorait le soccer tout comme son propre garçon, le gérant de l’établissement a organisé avec ses invités une « méga partie de soccer » suivie d’un barbecue. « Un barbecue, pas gros comme la terre, mais presque. C’était tout un barbecue. Quelle belle journée! », ajoute le papa, le sourire aux lèvres.

S’il est un souvenir qui a marqué la petite Lili, huit ans, c’est lorsqu’elle a vu sa mère plonger les deux mains dans un égout de la vieille ville d’Hôi An, la capitale du Vietnam, pour récupérer la carte de crédit que son père venait d’échapper dans un interstice. Pendant ce temps-là, ce dernier soulevait la lourde pierre qui le recouvrait et qui faisait aussi office de trottoir.

La fillette se rappelle aussi avoir goûté en Asie à ce qu’elle qualifie de pire fruit du monde, le durian. « Il pue puis il goûte pas bon », mentionne-t-elle avec la mimique associée.

À 11 ans, Antoine réalise pour sa part tout ce que ce long voyage lui aura fait découvrir, que ce soit au chapitre des nouvelles religions, de la nourriture (notamment des tarentules, des scorpions et du serpent) ou des rizières à perte de vue. Son saut en bungee en Nouvelle-Zélande fait partie de ses beaux souvenirs. « Il aime les sensations fortes, notre homme », admet la maman.

Hawaï a aussi beaucoup plu à la famille, qui y a passé un mois et demi avant son retour au Canada, où elle a pris deux semaines pour visiter les Rocheuses dans une sorte de retour aux sources progressif.

Plus soudés

Audrey, Pascal et leurs deux enfants ont retrouvé leur train-train quotidien depuis la quatrième semaine de juin, mais en même temps, ils sont différents. Leur périple laisse des traces.

« On est comme soudés », souligne le papa, tandis que son épouse renchérit en disant : « on se connaît encore mieux nous-mêmes en tant qu’individu et en tant que groupe ». Elle insiste sur le temps très précieux que les quatre membres de la famille ont passé ensemble.

De toutes les expériences vécues au loin, la maman avoue aussi « que ça nous a fait beaucoup réfléchir à la chance qu’on a de vivre ici ».

La famille a encore quelques semaines devant elle pour se remettre officiellement dans le bain puisque le retour au travail est prévu à la mi-août pour Audrey et à la mi-septembre pour Pascal.

Pour les enfants, qui ont poursuivi leurs apprentissages scolaires avec l’aide de leurs parents tout au long de leur périple, les vacances se poursuivent. Après avoir réussi les examens nécessaires alors qu’il se trouvait à l’autre bout du monde, Antoine s’apprête à rentrer au programme d’anglais intensif de sixième année à l’école Bois-du-Nord.

« C’est incroyable comment ils (les enfants) ont vieilli cette année. Ils se sont ouverts beaucoup, se sont dégênés et on a travaillé notre capacité à s’adapter à différentes situations. C’est des bons voyageurs », conclut Audrey, le regard aimant dirigé vers Lili et Antoine.

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