La MRC se dote d’un service d’urgence en milieu isolé

Qu’ils soient randonneurs, chasseurs, pêcheurs ou autres, les gens qui se retrouvent en détresse dans des secteurs difficiles d’accès de la MRC de Manicouagan, de son territoire non organisé et même au-delà peuvent désormais être secourus par le nouveau service d’urgence en milieu isolé (SUMI), fruit d’un partenariat entre la MRC et la Ville de Baie-Comeau.

Le SUMI a été officiellement lancé mercredi, même s’il existe déjà depuis quelque temps déjà. Un budget de 182 000 $, financé en grande partie par le gouvernement du Québec, a été investi dans l’achat d’équipements, notamment une remorque dédiée exclusivement au service et servant de poste de commandement mobile lors d’interventions.

Habits de sauvetage, téléphone satellite, caméra thermique, défibrillateurs, VTT et motoneiges, entre autres choses, font également partie des équipements acquis.

« Si quelqu’un fait une randonnée pédestre et tombe dans un cratère ou a un problème, que ce n’est pas le long de la route et il faut aller le chercher, le SUMI entre en ligne de compte », a expliqué le préfet de la MRC, Marcel Furlong. La victime sera ainsi transportée jusqu’au chemin d’accès le plus près afin d’être prise en charge par les ambulanciers.

Le nouveau service couvre une superficie de 34 231 km carrés, qui renferment pas moins de 11 000 km de chemins d’accès, mais dont moins de 10 % sont entretenus. Au nord, le SUMI pourra intervenir jusqu’au kilomètre 354 de la route 389, soit au nord du Relais Gabriel.

Sécurité publique

Le matériel nécessaire a été cédé à la Ville de Baie-Comeau. Son Service de sécurité publique assure le déploiement du SUMI. Quinze pompiers ont été formés, entre autres pour la conduite de VTT et de motoneiges et l’utilisation de GPS.

Par ailleurs, la MRC s’adressera au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord pour offrir aux pompiers une formation de premiers répondants de niveau 2 concernant les cas de trauma, l’utilisation d’un défibrillateur externe automatisé et l’administration d’épinéphrine.

Selon le directeur du Service de sécurité publique, Alain Miville, le nouveau service vient combler une lacune dans les interventions d’urgence et il a d’ailleurs prouvé son utilité lors des quelques appels qui ont été répondus à ce jour. « Oui, on est plus rapides pour nos citoyens, mais pour la MRC également. Comme on disait tantôt, on va à la limite de Fermont, c’est pas rien, c’est grand grand comme territoire à couvrir », a-t-il rappelé.

La formation des futurs pompiers ainsi que l’entretien et le renouvellement des équipements seront sous la responsabilité de la Ville de Baie-Comeau. « C’est important de souligner le rôle de la ville centre. On est une cité régionale. On a un rôle de soutenir l’ensemble de la communauté. On le fait en partenariat avec l’ensemble de la MRC », a noté le maire Yves Montigny.

Fait à noter, le SUMI profite de la mise en place, en 2013, d’un réseau d’une soixantaine de bornes d’urgence à des endroits stratégiques sur le TNO. De plus, les chalets sont aussi identifiés par un autocollant sur lequel se trouvent des données facilitant le signalement et le repérage des personnes en situation d’urgence.

La Sûreté du Québec, les ambulanciers, le CISSS, le ministère de la Sécurité publique et le Centre d’appel d’urgence de la région de l’est du Québec sont également impliqués dans la mise en œuvre du nouveau service.