Élections : le chef du Bloc veut 30 députés

Par Charlotte Paquet 4:25 PM - 10 septembre 2019
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La députée sortante de Manicouagan, la bloquiste Marilène Gill, a reçu la visite de son chef, Yves-François Blanchet, à Baie-Comeau en début de semaine.

« Mon plancher, c’est de doubler (le nombre de députés) et d’arriver à 20. Mon espoir ultimement, c’est de dépasser les 30, car si on en dépasse 30, on en a plus que n’importe qui d’autres. C’est comme si on avait gagné le Québec. »

De passage à Baie-Comeau lundi et mardi, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, s’est montré optimiste de voir l’ensemble des circonscriptions de l’Est-du-Québec passer dans les rangs bloquistes.

Avec à son côté la députée sortante Marilène Gill, en quête d’un deuxième mandat dans Manicouagan, lors de son passage dans les bureaux du Manic, M. Blanchet a assuré que les analyses de son parti suggèrent cette razzia dans l’Est-du-Québec.

Mme Gill est actuellement la seule représentante bloquiste de ce secteur. Des quatre autres circonscriptions, deux appartiennent au Parti libéral, une au Nouveau Parti démocratique et l’autre au Parti conservateur.

Si le Bloc québécois parvient à faire élire plus d’une trentaine de députés, les chances sont grandes, selon son chef, qu’il détienne la balance du pouvoir. « Si c’est le cas, ce dont la Côte-Nord a besoin, on va l’arracher à Ottawa », a-t-il martelé d’un ton sans équivoque.

Jamais au pouvoir

Lorsque ses adversaires martèlent que le parti nationaliste ne sera jamais au pouvoir à Ottawa, le chef Blanchet le perçoit comme l’admission de leur propre inutilité dans l’éventualité où ils sont élus, mais sans faire partie du parti au pouvoir. Or, Marilène Gill est utile, rappelle-t-il.

Le bloquiste en rajoute en soulignant que « dans les comtés qui ne sont pas représentés par des députés du Parti libéral, il y a autant d’argent, sauf que l’enveloppe arrive par la poste ». Il dit trouver odieux de voir des députés libéraux se promener avec des piles de chèques provenant du bureau du premier ministre et les distribuer comme si c’était des cadeaux. « La réalité, c’est que c’est notre argent. C’est l’argent des gens de l’Est-du-Québec. »

Première campagne comme chef

Yves-François Blanchet entame sa première campagne électorale dans les chaussures de chef du Bloc québécois et il affirme trouver cela très excitant. Au-delà de faire la démonstration que la situation actuelle ne sert pas les Québécois, il importe aussi de proposer, selon lui, « un modèle de développement économique qui règle les problèmes, qui est porteur d’espoir, qui est porteur d’avenir, qui est porteur de prospérité, qui est respectueux pour l’environnement ».

Au nombre des enjeux identifiés, le chef parle de l’utilisation de nos propres ressources, de nos propres talents, de nos propres gens et de la transformation de nos matières brutes ici dans la région plutôt que d’exporter nos ressources et de bons emplois.

Yves-François Blanchet admet que les gens ne sont pas obligés de voter pour le Bloc. « Il faut qu’ils aient envie de voter pour des députés qui vont parler exclusivement pour le Québec. »

D’ici au scrutin fédéral, Marilène Gill affirme avoir l’intention de parler d’économie, d’environnement et, notamment, d’assurance-emploi. La question de la langue et des médias feront également partie de son discours.

Quant à savoir si la députée aura la chance encore de faire campagne avec son chef dans Manicouagan, il semble que cela pourrait être très possible. « Je vais sûrement revenir encore, pas parce que Marilène a besoin d’aide, mais parce que moi, j’ai besoin d’aide de Marilène, parce que Marilène a un rayonnement sur l’ensemble de l’Est-du-Québec », conclut M. Blanchet.

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