L’Apollo deviendra un récif artificiel à Godbout en 2020

Par Charlotte Paquet 9:14 AM - 30 septembre 2019
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La Société Apollo de Godbout et la Société des traversiers du Québec viennent de s’entendre sur la cession de l’Apollo afin qu’il devienne un récif artificiel pour la plongée sous-marine près des côtes de Godbout.

MISE À JOUR . Ça y est. Après plusieurs mois de démarches de la municipalité de Godbout et ses partenaires, une entente vient d’être conclue entre la Société des traversiers du Québec (STQ) et la nouvelle Société Apollo de Godbout pour la cession du vieux traversier du même nom en vue de la création d’un récif artificiel destinée à la plongée sous-marine.

Le projet récréotouristique se concrétisera au cours de l’été 2020, au grand bonheur du maire de Godbout, Jean-Yves Bouffard. Le navire sera alors immergé au fond d’une baie reconnue pour sa limpidité près des côtes du village.

D’ici là, la Société Apollo de Godbout, un organisme à but non lucratif, s’attend à recevoir les autorisations de Transports Canada et d’Environnement Canada. Elles viendront une fois complétés les travaux de décontamination réalisés par une entreprise de Vancouver, la seule spécialisée dans le domaine des récifs artificiels au pays.

En vertu de l’entente signée le 27 septembre, la Société Apollo de Godbout a acheté le navire pour la somme symbolique d’un dollar tandis que la STQ s’est engagée à contribuer aux frais de préparation jusqu’à un maximum de 2 M$. « On s’attend qu’on va être capables d’arriver avec ça sans problème », a souligné M. Bouffard, président de la Société Apollo de Godbout.

La somme allongée par la STQ correspond aux frais minimums qu’elle aurait dû assumer pour disposer du bateau auprès d’un recycleur, puisque ses démarches pour trouver un acheteur prêt à l’opérer sont demeurées vaines. On se souviendra que lors de l’envoi à la ferraille du Camille-Marcoux, qui a assuré le service de la liaison maritime entre Matane et la Côte-Nord de 1974 à 2015, avait dû débourser 2,3 M$.

Image à redorer

Le projet de récif artificiel est sur la table à dessin depuis la mise au rancart du navire en mars 2019. Le maire de Godbout prétend depuis le début que pour la STQ, il s’agirait d’une bonne façon de redorer son image auprès de la communauté de la Manicouagan et de la Côte-Nord au grand complet avec la série de déboires qui n’en finissent plus à la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout.

Tant qu’à dépenser encore de l’argent pour se départir d’un navire qui a coûté 2,1 M$ à acquérir et près de 1,5 M$ de plus à adapter, alors qu’il aura finalement été en service à peine un mois, l’organisme a accepté la proposition du milieu. « Eux, à la STQ, ils veulent nous aider. On a eu un gros hiver dans la misère », a rappelé M. Bouffard.

« Non seulement ce projet deviendra une nouvelle attraction pour de nombreux visiteurs, mais il permettra de conclure l’aventure de l’Apollo sur une note positive », a d’ailleurs commenté le président-directeur général de la STQ, Stéphane Lafaut, dans un communiqué. Il a rappelé que le projet contribuera à l’économie et au rayonnement de la région.

Positif pour l’environnement

En plus des retombées économiques et touristiques découlant de l’aménagement d’un récif artificiel, les artisans du projet assurent qu’il aura un impact positif sur l’environnement par la création d’un nouvel habitat pour la faune et la flore aquatiques.

Bien que pour certains, ces effets positifs demeurent carrément utopiques, le maire Bouffard a martelé que c’est le cas. D’ailleurs, les tenants et les aboutissants de l’ensemble du projet seront bientôt dévoilés en présence de représentants de différentes organisations spécialisées qui travaillent en partenariat avec le milieu pour réaliser le projet. « Dites-vous bien qu’on ne fait pas ça à peu près », a lancé l’élu à l’intention des sceptiques.

Outre M. Bouffard, le conseil d’administration de la Société Apollo de Godbout réunit le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, le directeur général de Tourisme Côte-Nord, Mario Leblanc, et François Corriveau, à titre personnel.

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