La relance de l’Accorderie Manicouagan s’enclenche

Par Charlotte Paquet 5:00 AM - 10 octobre 2019
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On aperçoit Jocelyne Ferland, à gauche, lors de l'activité Jardin des accordeurs à l'été 2018.

On aperçoit Jocelyne Ferland, à gauche, lors de l’activité Jardin des accordeurs à l’été 2018.

Il était minuit moins cinq pour l’Accorderie Manicouagan, mais sa relance peut s’enclencher aujourd’hui grâce aux cinq personnes qui ont levé la main pour former son nouveau conseil d’administration lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 25 septembre.

Jacynthe Bastien, Dany Guyon, Izia Fruhauf, Jacques Lévesque et Eileen Yacyno ont accepté de s’impliquer au sein de l’organisme à but non lucratif fondé en novembre 2016. Une première rencontre du nouveau c.a. devait avoir lieu le lundi 7 octobre. Une personne s’engage aussi à soutenir l’organisme à titre de consultante en quelque sorte.

Si les jours de l’Accorderie Manicouagan étaient quasi comptés, c’est qu’au fil du temps, ses administratrices ont toutes quitté leur poste pour différentes raisons

Si les jours de l’Accorderie Manicouagan étaient quasi comptés, c’est qu’au fil du temps, ses administratrices ont toutes quitté leur poste pour différentes raisons. Dans le cas de Jocelyne Ferland, qui était déjà là alors que l’organisme n’était qu’un projet en 2015, un déménagement est en cause. Même à distance, elle poursuit cependant son engagement auprès des nouveaux venus pour un temps, histoire de transmettre ses connaissances.

« Ça augure bien. Je suis vraiment contente. Tous les espoirs sont permis pour une relance », précise Mme Ferland, qui a passé cinq ans dans la Manicouagan, une région qu’elle dit avoir adorée. Selon elle, dans le milieu, les gens souhaitent que demeurent les échanges de services entre accordeurs, à la base même d’une accorderie. Le besoin est là, mais sans administrateurs, rien n’est possible.

Faut-il rappeler que ces échanges, qui peuvent ratisser très large, permettent à l’un de profiter des compétences de l’autre.

En perte de vitesse

Grâce à la démarche Ma Ville Ma Voix et au Fonds Aluminerie de Baie-Comeau pour les collectivités durables, l’Accorderie Manicouagan a bénéficié d’une permanence pendant un an, de 2017 à 2018, afin de bien lancer ses activités d’accompagnement. Selon Mme Ferland, il aurait fallu une deuxième année pour assurer des bases solides, mais faute de budget, ça ne s’est pas réalisé.

« Ça n’a jamais eu le temps de lever vraiment », admet la bénévole. Elle affirme que les membres sont restés fidèles pour la plupart, leur nombre étant passé de 210 à 150, mais les échanges de services ont chuté dramatiquement. « Il y a eu une époque où il y avait 100 heures par mois qui s’échangeait. Là, c’est peut-être 10 à 15 heures par mois. »

L’ancien conseil a fait des pieds et des mains pour trouver du financement afin de poursuivre la mise en place. « On cherchait du financement pour une journée par semaine. Une journée par semaine, ça aurait fait toute la différence », assure la bénévole.

Elle croit que l’idéal serait probablement qu’un autre organisme prenne sous son aile le volet des services de l’accorderie.

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