La criminalité change chez les adolescents

Par Charlotte Paquet 5:00 AM - 16 octobre 2019
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La possession de pornographie juvénile et l’échange de photos font partie du nouveau visage de la criminalité chez les adolescents.

La possession de pornographie juvénile et l’échange de photos font partie du nouveau visage de la criminalité chez les adolescents.

La criminalité chez les jeunes contrevenants pris en charge par la Direction de la protection de la jeunesse ne fait pas qu’augmenter sur la Côte-Nord. Elle change aussi.

Dans son rapport annuel 2018-2019, la directrice de la protection de la jeunesse dans la région, Marlene Gallagher, note que le nombre d’adolescents ayant reçu des services dans le cadre de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents est passé de 186 à 207 dans la région, une hausse de 11 %. Pendant ce temps-là, une baisse de 6 % est observée au Québec.

Fait à noter, les trois quarts des jeunes contrevenants sont des garçons et ils sont âgés de 16 ans et plus dans la même proportion.

Nouvelle criminalité

Selon la directrice de la protection de la jeunesse, l’augmentation enregistrée sur la Côte-Nord s’explique par différents facteurs, dont la nouvelle criminalité qui gagne en popularité chez les adolescents : la possession de pornographie juvénile et l’échange de photos.

La criminalité qui gagne en popularité est celle concernant la possession de pornographie juvénile et l’échange de photos.

« Il s’agit qu’on ait un groupe de jeunes qui ont fait ça pour voir que nos chiffres vont augmenter. C’est parfois des phénomènes comme ça, un petit groupe de jeunes qui ont fait un peu plus d’actes criminels pendant l’année », dit-elle.

« La criminalité des jeunes est en train de changer de voie. (…) C’est plus une criminalité sur le web qu’on est en train de voir émerger », poursuit Mme Gallagher, en parlant d’événements qui se déroulent davantage dans les sous-sols des maisons plutôt que dans la rue.

Cette transformation entraîne cependant une diminution pour d’autres crimes, comme les introductions par effraction, dans les chalets notamment. Il y en a encore, mais beaucoup moins qu’avant.

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