Granijem, l’une des deux lauréates du Gala régional MercadOr

Le Gala régional MercadOr vient de récompenser Granijem de Baie-Comeau et Optik 360 de Sept-Îles pour s’être illustrées à l’international.

Commerce international Côte-Nord a tenu l’événement à Baie-Comeau en partenariat avec Desjardins, le 10 octobre, dans le cadre d’une formule 5 à 7. L’organisme régional de promotion des exportations (ORPEX) a sollicité les candidatures de plusieurs entreprises, mais a reçu deux dossiers seulement.

Seule finaliste sur place, l’entreprise Granijem, représentée par son copropriétaire, Luc Bérubé, a reçu une plaque honorifique comme lauréate de la catégorie Diversification de marchés (chiffre d’affaires de moins de 5 M$.

Créée en 1988, l’entreprise du boulevard Laflèche se spécialise dans les pierres naturelles. Elle se distingue dans toutes les phases de transformation du granite, soit de l’extraction en carrière jusqu’aux premières coupes et à la conception finale. Granijem distribue ses produits de décoration intérieure, d’aménagement extérieur et de monuments et enseignes ailleurs au Canada et aux États-Unis.

Les deux entreprises nord-côtières se retrouvent en lice pour l’obtention d’une place comme finaliste au Gala MercadOr Québec, qui en sera à sa deuxième édition le 20 novembre à Laval. Le dévoilement des finalistes aura lieu le 30 octobre.

Pas facile l’exportation

Commerce international Côte-Nord encourage depuis 20 ans depuis les entreprises de la région à se tourner vers l’exportation, mais il n’y a rien de facile.

« La Côte-Nord dispose d’un bassin d’entreprises exportatrices en dessous de la moyenne québécoise. On a une bonne marche à franchir pour atteindre la moyenne des régions éloignées », admet Mohamed Qasimi, directeur général et commissaire à l’international de l’organisme.

En 2017, la région comptait 21 entreprises exportatrices, selon des données du Centre de recherches industrielles du Québec. Or, la Gaspésie en affichait 38 pour une population sensiblement identique, tandis que le Bas-Saint-Laurent en détenait 110 pour une population un peu plus du double.

M. Qasimi assure que le potentiel existe sur la Côte-Nord, mais qu’il y a beaucoup de travail de sensibilisation à faire au niveau de la diversification des marchés et pour faciliter les exportations. L’organisme essaie de conscientiser les PME à l’importance de se diversifier et « de ne pas toujours tourner autour des grands donneurs d’ordres et de penser plus gros, plus grand, plus haut tout simplement ».

Le profil économique de la région, avec sa grande dépendance aux ressources naturelles, et la présence des grandes entreprises expliquent les retards en matière d’exportation. « Les PME, se contentent un petit peu de fournir ces grands donneurs d’ordres, que ce soit dans les domaines de la foresterie, des pêches, des minières. Les entreprises sont dans leur zone de confort. »

M. Qasimi salue tout de même certaines initiatives d’entrepreneurs locaux qui, dit-il, sont de bon augure pour la suite, que ce soit dans les secteurs des petits fruits ou des alcools, à titre d’exemple. « Ça prend ça pour qu’on puisse diversifier l’économie petit à petit », conclut-il.