Tourisme Côte-Nord crée une table de concertation sur les véhicules hors-route

Par Nicolas Dupont 9:35 AM - 29 octobre 2019
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La société d’État indique que les emprises de lignes de transport d’électricité sont des endroits privilégiés dans les régions, particulièrement sur la Côte-Nord, et qu’il existe plusieurs sentiers balisés par des clubs dont l’aménagement a été autorisé par les propriétaires de terrains et Hydro-Québec.

Une table régionale de concertation pour assurer le développement des réseaux de quads et de motoneiges a récemment été créée. Le directeur de Tourisme Côte-Nord, Mario Leblanc, souhaite une meilleure planification afin de retirer le plein potentiel de ce secteur d’activité.

La table de concertation réunit des membres de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec et de la Fédération québécoise des clubs de quads. S’ajoutent aux clubs divers acteurs économiques et politiques de la région.

« Actuellement, sur l’ensemble du parcours, de Tadoussac à Blanc-Sablon, il y a des enjeux. Parfois, ce sont des tronçons qui ne sont pas complétés parce qu’il manque des ponts. Dans d’autres cas, c’est l’épuisement de certains bénévoles qui supportent à bout de bras des centaines de kilomètres de sentier avec peu de moyens. La table nous permet d’être tous assis à la même table et de prévenir les coups plutôt que de réagir aux crises comme on le fait maintenant » explique M. Leblanc.

À la suite de la première rencontre de la table, la Minganie a été identifiée comme le tronçon le plus problématique. La surfaceuse doit être remplacée pour assurer l’entretien des sentiers. De plus, la région compte de moins en moins de bénévoles pour entretenir les quelque 150 kilomètres de sentier.

« Il y a une certaine iniquité, je crois, dans la façon de répartir l’argent entre les clubs de motoneige au Québec. Il y a des clubs dans le sud qui ont une saison beaucoup plus courte, par exemple l’Estrie ou la Montérégie. La saison est plus courte et il y a moins de neige. Mais le mode de financement est le même », souligne M. Leblanc.

Retombées économiques

La Côte-Nord demeure une destination populaire pour la pratique de la motoneige. Comme le souligne Mario Leblanc, c’est une des régions du Québec où il tombe le plus de neige. Or, Tourisme Côte-Nord n’est pas en mesure de mesurer avec précision les retombées économiques pour la région.

« Ça pourrait être une action de la table de concertation, de mieux mesurer les impacts économiques de la motoneige. L’hiver passé par exemple, on s’en est mieux rendu compte quand le F.-A.-Gauthier a cessé ses activités. Il y a eu beaucoup d’annulations de motoneigistes qui partaient de la Gaspésie, donc beaucoup d’annulation dans les hôtels de Forestville et de Baie-Comeau » précise le directeur.

Il ajoute que les motoneigistes dépensent, de façon générale, beaucoup d’argent lors de leurs passages. Seulement en essence, en hébergement et en restauration, c’est plusieurs milliers de dollars qui sont dépensés dans la région chaque hiver.

Tourisme Côte-Nord compte également renforcer ses liens avec les régions voisines, soit le Saguenay-Lac-Saint-Jean et Charlevoix. « On a fait beaucoup de liens avec la Gaspésie dernièrement. Pour les années à venir, je veux que l’on consolide nos alliances avec les régions voisines », conclut M. Leblanc.

La Côte-Nord compte un total de 1565 km de sentiers, dont 1047 km de sentiers fédérés. S’ajoute à cela la Route blanche, qui compte 459 km.

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