L’ancienne école privée en vente pour taxes impayées

Par Charlotte Paquet 8:13 AM - 30 octobre 2019
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L’immeuble qui était occupé par l’école secondaire Jean-Paul II jusqu’en juin 2016 sera vendu pour défaut de paiement des taxes par la Ville de Baie-Comeau.

L’immeuble qui abritait l’ancienne école privée Jean-Paul II sera mis en vente par la Ville de Baie-Comeau pour défaut de paiement des taxes, le mercredi 6 novembre, lors d’une enchère publique qui touchera une douzaine de propriétés.

Cap Espérance inc., corporation à but non lucratif faisant affaire sous la raison sociale d’École secondaire Jean-Paul II, doit une somme de 38 387 $ en taxes municipales et scolaires, intérêts et frais de vente.

Sis au 10-20, avenue de Ramezay dans le quartier Saint-Georges, l’établissement d’enseignement privé a fermé ses portes en juin 2016 après avoir fait face au fil des ans à une importante baisse de clientèle qui ne lui permettait plus de faire ses frais. Peu de temps après, la corporation déclarait faillite.

Pierre Lortie, syndic autorisé en insolvabilité pour la firme Mallette syndics et gestionnaires, s’est occupé du dossier dès le début. Joint au téléphone, M. Lortie affirme que pendant trois ans, plusieurs démarches ont été menées pour trouver un acquéreur à l’immeuble, mais en vain. En juillet 2019, il s’est retiré du dossier.

« Comme syndic, je suis là pour le gérer et essayer de le vendre pour le bénéfice des créanciers garantis. (…) Ce n’est plus du tout de notre ressort depuis juillet. On s’est désisté vu qu’on n’a pas la capacité de réaliser un bien », souligne-t-il, en faisant référence à l’impossibilité de vendre l’édifice.

M. Lortie précise que depuis le début de sa carrière, il n’a jamais été incapable de trouver un acheteur pour un immeuble à la suite d’une faillite. « Ça s’est produit avec l’école Jean-Paul II », laisse-t-il tomber.

Les taxes

Du temps où l’école secondaire Jean-Paul II accueillait des étudiants, la corporation Cap Espérance était exemptée de taxes municipales à payer. « Quand ç’a tombé, quand il y a eu faillite, la Ville a exigé des taxes. Dans un premier temps, on a payé un an », poursuit M. Lortie.

Fait à noter, le bâtiment a toujours été entretenu minimalement. Il a été chauffé et assuré grâce au soutien financier du créancier garanti, en l’occurrence la Caisse populaire Desjardins de Baie-Comeau, peut-on lire sur le dossier de faillite. Plusieurs actes de vandalisme ont toutefois été commis, ce qui a engendré d’autres coûts.

En trois ans d’efforts pour trouver un repreneur, le syndic a quand même eu des discussions avec d’éventuels promoteurs intéressés à donner une seconde vie à l’immeuble, mais n’a jamais reçu d’offre d’achat. « Tout le monde est arrivé pas mal à la même conclusion : le bâtiment était trop vieillot et non rentable. »

Rappelons que l’édifice de la rue De Ramezay a été la première école primaire du quartier Saint-Georges. Elle a ouvert ses portes à la fin des années 50. Une vingtaine d’années plus tard, le bâtiment sera acheté par la congrégation religieuse des Ursulines pour ses activités. Il deviendra le premier établissement d’enseignement privé de la Manicouagan au milieu des années 80.

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