Décès d’un bambin : une famille de Fermont crie son désarroi

Par Charlotte Paquet 9:25 AM - 4 novembre 2019
Temps de lecture :

Des parents de Fermont nagent en plein cauchemar depuis un mois à la suite du décès de leur petit garçon, Olivier, 2 ans, qui semblait pourtant pétant de santé le matin même. Aujourd’hui, la famille Dégarie-Cyr questionne la qualité des soins reçus au centre de santé de la localité, principalement les délais de transferts vers le CHUL à Québec et le manque d’équipements.

Dans un long texte extrêmement touchant publié sur la page Facebook d’Info-Fermont, la maman raconte comment son fils est décédé 12 heures après l’apparition des premiers symptômes, mais 15 minutes seulement après son arrivée à l’hôpital à Québec.

Pourtant, à 16 h 30 le 4 octobre, le petit Olivier avait reçu son autorisation pour un transfert du centre de santé de Fermont vers le CHUL.  Ce transfert sera effectué huit longues heures plus tard, à minuit trente.

L’autopsie a démontré que l’enfant était atteint d’une malformation intestinale. « D’après les spécialistes, le cas de notre fils est un cas considéré comme étant rare. (…) Probablement qu’il n’aurait pas été sauvé même avec des soins appropriés, c’est possible dans son cas, mon fils était déjà mal en point à son arrivée au centre de santé, mais il y aura toujours un si… », écrit la maman.

Elle n’en dénonce pas moins la longueur des délais de transfert. « Avec tout l’argent qui circule dans la région, je me demande pourquoi n’avons-nous pas plus d’équipements médicaux à notre disposition au centre de santé, sinon dans des cas extrêmes comme celui de notre fils, pourquoi n’est-il pas possible d’aller passer des tests rapidement au Labrador? C’est la vie d’un patient qui est en jeu. C’était la vie de notre enfant. »

La mère termine son témoignage en avouant avoir beaucoup hésité à revenir habiter dans la région à la suite du drame puisqu’elle remettait en question la réelle sécurité de sa famille. « Je pense à ma belle Rosalie, 4 ans, qui a perdu son petit frère et à ma petite Élizabeth qui grandit dans mon ventre qui ne le connaîtra malheureusement pas de la même façon. (…) Ils méritent d’avoir des soins de santé de qualité. C’est inacceptable de vivre dans des conditions comme celle-ci », conclut-elle.

Partager cet article