Taxibus : les deux parties sont en colère

Par Charlotte Paquet 10:34 AM - 22 janvier 2020
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Le président de Taxis Unis, Donald Desrosiers, réclame une rencontre d’urgence avec le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, concernant le dossier de l’abandon du taxibus, Il refuse de porter le chapeau pour cette décision.

Le maire Yves Montigny est de mauvaise humeur à la suite de l’abandon du projet de taxibus à Baie-Comeau et il n’est pas le seul. Le président de Taxis Unis, Donald Desrosiers, se dit également choqué.

« Tant que je vais être maire, ça va me prendre un conseil municipal très convaincant pour me convaincre de retravailler un projet de taxibus actuellement avec le partenaire qui est là », a martelé l’élu, lundi soir, lors d’un échange avec les journalistes au terme de la séance du conseil municipal.

La formule de taxibus devait entrer en vigueur en février et, jumelée au service de minibus actuel, permettre d’améliorer le transport collectif à Baie-Comeau.

M. Montigny a dénoncé la réaction des représentants de Taxis Unis. « Dans les derniers bouts de la négociation, ils nous ont dit voici la facture. Si vous voulez du taxibus, ça va coûter 80 000 $. On a dit non. Le conseil municipal a dit ce n’est pas de même que ça marche. On ne refilera pas la facture à la Ville de Baie-Comeau pour acheter un logiciel que les taxis ont besoin à cause du changement de la loi de Québec. »

Le maire a insisté sur les nombreuses heures de travail consacrées à ce dossier par des employés municipaux. Un chargé de projet a même été embauché pour élaborer le futur service.

« On a travaillé un projet avec un partenaire qui était prêt à travailler avec nous sur des conditions avec lesquelles on s’était entendus et au moment de la signature, il nous arrive avec une facture de 80 000 $ (de plus que le montant convenu). Totalement inacceptable. C’est terminé ».

Fait à noter, le conseil municipal a profité de la séance publique du 20 janvier pour abroger une résolution visant l’achat d’un système de répartition des appels destiné au taxibus.

Porter le chapeau

« Ils nous font porter le chapeau de ça, ça ne marche pas », a réagi Donald Desrosiers, visiblement révolté par la réaction du maire, qu’il dit d’ailleurs ne pas comprendre. Le président de Taxis Unis a l’impression que M. Montigny n’a pas obtenu toute l’information qu’il aurait dû avoir dans le dossier.

Mercredi matin, M. Desrosiers a réclamé une rencontre urgente avec l’élu afin d’éclaircir ce qui doit l’être. Il veut que ça se fasse rapidement « avant que ça dégénère ».

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