Des fanions chez le député

Par Charlotte Paquet 10:50 AM - 10 février 2020
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Une centaine de fanions ont été déposés devant la porte du bureau du député Martin Ouellet, lundi matin, par des responsables de services éducatifs en milieu familial. Photo courtoisie

Des responsables en services éducatifs (RSE) en milieu familial de la Manicouagan sont passées à l’action, lundi matin, en déposant une centaine de fanions devant le bureau du député de René-Lévesque, Martin Ouellet, à Baie-Comeau.

Membres de l’Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM) de la Côte-Nord, affiliée à la CSQ, les RSE ont voulu ainsi faire pression sur le ministère de la Famille dans le cadre des négociations en cours pour le renouvellement de leur entente collective, échue depuis le 31 mars 2019.

Dans la même foulée, elles ont annoncé le lancement d’une campagne publicitaire destinée à braquer les projecteurs sur le fait que, selon un sondage, 55 % des milieux de garde familiaux pourraient fermer leurs portes d’ici trois ans dans la région si le gouvernement ne bonifie pas son offre monétaire.

Cette campagne invite les gens à consulter la page de l’organisme et à envoyer une carte de Saint-Valentin (https://fipeq.org/saint-valentin/) au ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, afin qu’il démontre un peu d’amour face aux intervenantes et à leurs revendications.

Actuellement, les RSE gagnent l’équivalent de 12,42 $ l’heure. Québec propose de faire passer ce montant à 12,48 $ pour la première année d’une future entente, tandis qu’elles-mêmes réclament  l’équivalent de 16,75 $ l’heure.

Présidente de l’ADIM Côte-Nord, Sylvie Boisclair déplore que la rémunération de ses quelque 200 membres soit inférieure au salaire minimum. « Ça n’a aucun sens qu’on tolère collectivement qu’une profession aussi importante soit aussi peu valorisée. Il faut mettre les bouchées doubles pour reconnaître le travail de ces héroïnes de la petite enfance », lance-t-elle dans un communiqué émis lundi.

Les intervenantes en service de garde demandent aussi que leur temps de travail consacré à la préparation des dossiers des enfants et aux rencontres avec les parents soit reconnu. Il s’agit de deux éléments qui deviendront en vigueur en juin prochain dans la foulée de l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement du ministère de la Famille.

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