Un tawouin qui se prend pour un tit Jésus de Prague

Par Jean-Maurice Pinel 8:40 AM - 19 février 2020
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La réforme de la gouvernance scolaire du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, fait couler bien de l’encre. Photo YouTube

Imagine un peu un grand flagosse qui se gargarise avec ses petits 17 ans de prof au primaire et qui s’imagine qu’il sait tout et qu’il peut s’acquitter d’une tâche aussi énorme que celle de diriger un ministère comme celui de l’Éducation. Pitoyable.

Mais, comme bien d’autres de ses illustres confrères, sa victoire caquiste lui est montée à la tête. Ça s’imagine, à l’instar de leur caricature de premier ministre, qu’ils ont mis des pattes aux mouches et qu’ils sont les seuls à savoir ce qui est bon pour le Québec.

J’en reviens pas de voir à quel point de simples ti-culs d’hier peuvent se croire membres de l’Aréopage le lendemain d’une victoire, somme toute plutôt modeste, si on la remet dans son cadre réel avec tous les vrais chiffres, y a pas de quoi à pavoiser tant que ça car ils ont profité à plein d’un système électoral dépassé.

Revenons à mon prof du primaire qui semble se croire issu de la cuisse de Jupiter alors que dans mon livre à moi, il vient d’un peu plus loin que ça. Faut vraiment être un connard de première, comme disent les cousins, pour croire que sa réforme va baigner dans l’huile. Non mais, les plans d’effectifs, le choix des écoles, les budgets, la répartition des effectifs et des services dans les écoles, et patati et patata, pis faudrait croire que tout ça pourra se faire par des gens qui ne sont même pas encore connus? Voyons, bout de ciarge, arrivez en ville les malades.

Et je suis certain que malgré ton immense expérience de 17 ans avec les tout-petits, t’es même pas capable de voir que cette réforme, dans les faits, t’en es que le haut-parleur. Tout ça, en réalité, est l’oeuvre d’une gang de pogne-en-cul et de lologues bien au chaud dans la tour du ministère et qui, sans jamais avoir mis les pieds sur le terrain des vaches, sont capables de faire des conférences et d’écrire de longs mémoires sur la philosophie des bouses, leurs structures et leurs contenus.

En 46,5 années dans le réseau scolaire, j’en ai vécu des prétendues réformes de broche à foin.  On nous demandait d’envoyer nos meilleurs enseignants pour siéger sur des comités nationaux qui disaient. Pis quand les essespécialistes de mes deux réalisaient qu’ils se faisaient dire que ça n’était tout simplement pas applicable, on recevait un mémo du ministère qui nous informait que le comité était aboli. Pis, le comité continuait quand même ses travaux mais uniquement avec ses pelleteux de nuages et ses illuminés.

Pour moi cette nouvelle réforme devrait s’appeler « la vengeance des ombres ». Ces ombres qui, au fil des ans et grâce aux luttes des commissions scolaires, ont perdu un paquet de pouvoirs au profit des régions et qui, voyant arriver une meute d’abolitionnistes au pouvoir, en profitent pour récupérer leur sacro-sainte centralisation vers Québec et Mourial. Ben voyons, ramenons au pas ces indigènes des régions éloignées.

Savez-vous où ils sont les articles qui favorisent la réussite scolaire des élèves dans cette loi inique? Voyons, mettez-vous les yeux en face des trous; dit autrement, wake up little Suzy. Il s’agit bel et bien d’une réforme qui ne passera pas la barre et qu’un prochain gouvernement devra corriger. Je n’ose croire que cette bande d’arrogants et de hautains morons pourrait se maintenir au pouvoir quand on les voit avancer, pis reculer, pis avancer pis encore reculer. On a à faire avec un blasphème de gouvernement d’autobus : « Avancez en arrière ».

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