Budget provincial : la Chambre de commerce un peu déçue

Par Steeve Paradis 11:19 AM - 11 mars 2020
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Antonio Hortas aurait souhaité des mesures plus innovantes en matière d’embauche et de rétention de main-d’œuvre.

Si elle se réjouit des annonces concernant le bureau de projet de pont sur le Saguenay et les travaux sur quelques tronçons de la route 138 en Basse-Côte-Nord, la Chambre de commerce de Manicouagan espérait beaucoup plus de ce second budget de la Coalition avenir Québec.

« On est un peu déçus des éléments qui concernent l’emploi, le développement et la rétention de la main-d’œuvre. Ça a été traité de manière conventionnelle. Il y avait pourtant là une occasion d’innover dans ce domaine, de sortir des sentiers battus », de lancer le président de l’organisme, Antonio Hortas.

Ce dernier dit aussi plaider « pour une sorte de discrimination positive » pour les régions en matière d’appels d’offres pour les grands travaux. M. Hortas, appuyé en cela par la Fédération des chambres de commerce du Québec, aurait notamment souhaité que le gouvernement revoie la règle du plus bas soumissionnaire conforme pour l’obtention des contrats.

« Sans ça, comment voulez-vous que les entreprises régionales se développent et se dotent d’une masse critique nécessaire? On est dans un cercle vicieux où les grandes entreprises décrochent les gros contrats et, ensuite, traitent à leurs conditions avec les entrepreneurs locaux pour se donner bonne conscience », lâche Antonio Hortas.

Des outils pour les régions

Pour la Fédération québécoise des municipalités (FQM), ce budget donne enfin aux régions des outils qui leur permettront de prévoir à long terme.

« Nous avions demandé un plan d’investissement à long terme pour la voirie locale. Les investissements annuels de 100 M$ pour les cinq prochaines années pour la réfection du réseau routier local, qui s’ajoutent aux sommes dans le programme existant, et l’ajout de 30 M$ par année pour l’entretien, répondent exactement aux demandes de la FQM », s’est réjoui son président, Jacques Demers.

Quant à l’Union des municipalités du Québec, « tout en maintenant une marge de manœuvre pour affronter les incertitudes économiques mondiales, le plan budgétaire du gouvernement prévoit en effet des investissements significatifs et stratégiques en matière d’environnement, d’adaptation et de luttes aux changements climatiques et de développement de la mobilité dans toutes les régions, comme le réclamait l’UMQ ».

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