COVID-19 : plus de 20 % des PME pourraient fermer d’ici la fin avril

Par Charlotte Paquet 9:00 AM - 7 avril 2020
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Le député Martin Ouellet n’est pas surpris des résultats du sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

Les résultats d’un sondage réalisé récemment par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) auprès de ses membres sur la Côte-Nord afin de mesurer l’impact de la crise sanitaire n’ont rien de rassurant.

Selon la FCEI, 85 % des petites et moyennes entreprises (PME) sont fermées en tout ou en partie, avec les problèmes de liquidités et d’absence de revenus qui en découlent. De plus, il pourrait y avoir jusqu’à 30 % des entreprises qui ne rouvriront pas leurs portes après la crise sans aide additionnelle du gouvernement.

Sans trop de surprises, le portrait dressé démontre que les secteurs les plus touchés sont ceux des arts et de la culture, de l’hébergement, de la restauration et du commerce de détail.

Autre élément très inquiétant, le sondage révèle aussi que 22 % des entreprises nord-côtières pourraient même devoir fermer leurs portes d’ici la fin du mois d’avril et que 35 % des entrepreneurs n’auraient pas la capacité de s’endetter davantage pour traverser la crise.

Rien d’étonnant

Le député de la circonscription de René-Lévesque, Martin Ouellet, n’est pas surpris des conclusions du sondage, même « s’ils sont alarmistes ». Il a rappelé que « la pandémie actuelle affecte durement l’économie de la Côte-Nord et plusieurs PME sont en mode survie ».

« Au-delà du fait qu’on est aujourd’hui toujours sur pause et qu’on n’a pas de salaires à payer, les coûts des loyers sont toujours là et les fournisseurs ne sont pas payés », a-t-il indiqué, en notant que les difficultés financières des uns se répercutent ainsi sur les autres.

Selon M. Ouellet, ce que les entreprises ont besoin de toute urgence, c’est de liquidités. Or, a-t-il cité en exemple, le prêt garanti de 40 000 $ sans intérêt pour la première année, annoncé par le gouvernement fédéral il y a deux semaines, disqualifie plusieurs petites entreprises qui fonctionnent avec un ou deux employés à temps partiel.

L’élu voit toutefois d’un bon œil la mesure d’aide pour les petites et moyennes entreprises dévoilée par Québec le 3 avril qui, par l’entremise d’Innovation et développement Manicouagan dans la MRC du même nom, permettra « d’avoir plus de sous pour faire des prêts ».

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