COVID-19 : les travailleurs d’Alcoa donnent 15 000 $ à L’Escale

Par Charlotte Paquet 9:25 AM - 8 avril 2020
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Président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau, Michel Desbiens affirme que c’est extrêmement important pour ses membres de faire leur part pour le Comptoir alimentaire l’Escale. Photo courtoisie

Les employés de production à l’aluminerie Alcoa redonnent à leur prochain. Par l’entremise de leur syndicat, ils viennent de remettre un don de 15 000 $ au Comptoir alimentaire L’Escale à Baie-Comeau.

« Ce sont les gars dans la shop qui ont pensé ça », explique Michel Desbiens, président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau. « Du monde qui ne mangeait pas en ville, on n’était pas capable », poursuit-il, en soulignant qu’il est vraiment primordial pour ses membres de faire leur part dans la communauté.

Conscients que la pandémie de coronavirus a envoyé au chômage de nombreuses personnes dans la Manicouagan, les travailleurs voulaient en quelque sorte apporter un baume sur le quotidien des nouveaux sans-emploi. « On connaît tous quelqu’un qui a perdu son emploi. On est contents de pouvoir aider le comptoir alimentaire », laisse tomber M. Desbiens.

Selon lui, ses membres tenaient absolument à ce que leur don soit versé à L’Escale puisque « manger, c’est le plus important ».

Sondage par Facebook

Normalement, pour un don de cette envergure, le syndicat aurait dû convoquer une assemblée générale afin de faire voter ses quelque 700 membres. Or, consigne de distanciation physique oblige, c’était impossible.

Il a alors été décidé d’obtenir l’assentiment des travailleurs par l’entremise d’un sondage sur Facebook. Le résultat a été à l’unanimité en faveur du don.

Réaction

Au Comptoir alimentaire L’Escale, sa présidente Josée Gagnon est évidemment ravie de recevoir un don de cette importance. « Il n’y a pas de petits dons, mais ça, c’est un mégadon », lance-t-elle.

Mme Gagnon se dit frappée et touchée par l’énorme solidarité qui s’exprime depuis le début de la crise. « On sent que les gens sont derrière nous. »

 

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