L’Escale implante un service de livraison de ses paniers de denrées

Par Charlotte Paquet 4:00 PM - 11 avril 2020
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Selon la présidente du comptoir alimentaire L’Escale, Josée Gagnon, le service de livraison pour les dépannages permettra de réduire le va-et-vient dans ses installations et améliorer la confidentialité des bénéficiaires. Photos courtoisie

Le comptoir alimentaire L’Escale offrira à compter du mardi 14 avril un service de livraison pour tous ses dépannages. Il souhaite ainsi diminuer le va-et-vient grandissant dans ses installations par souci de confidentialité et de distanciation physique.

Depuis les jours suivant la vague de mises à pied découlant de la crise du coronavirus, les demandes d’aide se multiplient pour l’organisme. «La première semaine, on s’attendait à ce que ça explose, mais là, on commence à voir les effets », souligne Josée Gagnon, présidente de l’organisme.

La hausse des demandes n’est pas comptabilisée. Les statistiques, ce n’est pas la priorité en ce moment, précise celle qui rappelle qu’avant même le début de la crise, le comptoir alimentaire accusait déjà une hausse de 11 % depuis les Fêtes, soit 110 nouveaux dossiers.

Confidentialité et distanciation

L’implantation d’un service de livraison permettra d’éviter à des gens, la plupart du temps déjà mal à l’aise de devoir solliciter un panier de victuailles, de faire la file à l’extérieur afin de respecter la distanciation physique de deux mètres à l’intérieur. Elle améliorera donc la confidentialité des bénéficiaires, d’autant plus qu’il n’est pas rare que des donateurs de denrées se présentent au comptoir également.

À bord de « voitures civiles », des bénévoles distribueront les paniers à Baie-Comeau et dans la péninsule Manicouagan. En effet, afin de répondre aux besoins, l’organisme a élargi son territoire pour couvrir aussi le secteur à l’ouest des limites de la Ville.

Parlant de bénévolat, l’appel lancé par l’organisme afin de regarnir sa banque de bénévoles, grandement diminuée par le confinement à la maison des gens de 70 ans et plus, a été entendu. « Il y a énormément de personnes qui ont offert leurs services » que ce soit pour la livraison ou à l’aide au montage et à l’assemblage des paniers, assure Josée Gagnon.
Des postes de bénévoles à la cuisine étaient aussi affichés, mais, pour le moment, ils sont sur pause. Josée Gagnon explique que les nouvelles demandes d’aide alimentaire proviennent de gens qui cuisinaient déjà au quotidien « quand la vie était normale » et qu’ils savent quoi faire avec les denrées.
De plus, en raison de l’exiguïté de la cuisine, un maximum de trois personnes peut s’y trouver en même temps.
Les bénévoles qui souhaitent donner un coup de main peuvent s’inscrire sur le portail gouvernemental disponible sur Internet.

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