COVID-19 : “On n’aura plus la vie sociale qu’on avait” – Dr Richard Fachehoun

Par Charlotte Paquet 4:10 PM - 23 avril 2020
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Le Dr Richard Fachehoun (à droite) pose au côté de François Tremblay, directeur adjoint volet administratif à la Direction des services professionnels et de l’enseignement universitaire.

Les gens doivent se faire à l’idée. Avant de renouer avec la vie sociale qui était la leur avant, bien des semaines, des mois et peut-être même jusqu’à deux ans seront nécessaires, prévient le Dr Richard Fachehoun, médecin-conseil à la Direction de la santé publique de la Côte-Nord.

« On n’aura plus la vie sociale qu’on avait. On va devoir rester avec la distanciation physique, le lavage des mains et le port de masque artisanal. Il y a des mesures qui vont rester », a martelé le médecin-conseil, jeudi, lors d’un point de presse du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord.

Tant qu’un médicament antiviral jugé très efficace ou un vaccin pour prévenir n’auront pas été développés, la prudence devra demeurer pour éviter la propagation du coronavirus dans la population et pour protéger les personnes vulnérables.

« C’est vrai que c’est dur. Ça change notre vécu. Ce qu’on faisait avant le 1er janvier, là, on n’est pas sûr de le faire, mais on va s’adapter. D’ici peut-être deux ans, on aura peut-être un vaccin et ça peut changer les choses », a promis d’un ton encourageant celui qui préconise le port du masque artisanal ou du couvre-visage à l’épicerie.

Déconfinement

Au sujet du déconfinement qui devrait s’amorcer bientôt sur la Côte-Nord, le Dr Fachehoun a précisé que la levée des mesures sera ajustée à l’évolution de la situation épidémiologique en région. « On est à travailler selon les spécificités régionales. »

En raison du peu de cas positifs de personnes contaminées à la COVID-19 chez nous, avec 112 en date du 23 avril, l’immunité naturelle dans la population n’est pas aussi importante que dans d’autres régions plus exposées au virus et cela pourrait laisser entrevoir l’arrivée d’une deuxième vague plus forte que la première.

Pour composer avec cette possibilité dans un contexte de déconfinement, le Dr Fachehoun a expliqué qu’un système de surveillance sera mis en place pour détecter rapidement toutes les situations à risque. Il permettra de savoir « dans la même journée qu’est-ce qui se passe dans les écoles, qu’est-ce qui se passe dans les garderies, qu’est-ce qui se passe dans les milieux de travail et qu’est-ce qui se passe sur tout notre territoire. »

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