COVID-19 : « Je suis content d’apprendre que ce n’est pas pour demain »

Par Charlotte Paquet 4:22 PM - 29 avril 2020
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LLe maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, affirme que la décision de rouvrir la Côte-Nord relève de la santé publique et non des élus locaux.

S’il en est un qui est soulagé aujourd’hui de la décision de Québec d’attendre le 18 mai pour la levée des points de contrôle routier de la Côte-Nord, c’est bien le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, qui craignait grandement une réouverture hâtive.

« Je suis content d’apprendre que ce n’est pas pour demain. On a 21 jours devant nous, ça nous donne du temps », lance M. Montigny, en soulignant que les citoyens de sa ville ne sont pas prêts à une levée précipitée.

Autre élément qui le rassure, c’est l’autorité de la Direction de la santé publique de la Côte-Nord en matière de réouverture ou non. Le maire en a reçu la confirmation de la part du ministre responsable de la région, Jonatan Julien, et d’un membre du cabinet du premier ministre François Legault pas plus tard que mercredi matin.

Ainsi, s’il fallait que le déconfinement graduel dans plusieurs secteurs d’activités d’ici le 18 mai entraîne une recrudescence du nombre de personnes infectées au coronavirus, la décision de rouvrir la région pourrait être renversée. « C’est une question de santé publique qui doit primer avant tout. »

Le maire est cependant confiant que le 18 mai, la situation aura évolué suffisamment dans le bon sens pour que l’accès à la Côte-Nord soit permis à tous sans craindre une flambée des cas.

Des avertissements

M. Montigny met cependant les citoyens en garde : ce n’est pas parce les points de contrôle routier disparaîtront qu’il faudra se déplacer sans raison valable d’une région à une autre, que ce soit pour aller magasiner à Saguenay ou venir visiter les petits-enfants à Baie-Comeau.

L’élu rappelle que les mesures de distanciation sociale de deux mètres pour quiconque n’habite pas sous un même toit demeurent. Les autres mesures d’hygiène doivent également être respectées.

Dans la planification dévoilée mercredi après-midi par le gouvernement, la Côte-Nord fait partie des dernières régions du Québec qui verra disparaître les huit points de contrôle routier en place depuis le 28 mars. Les autres sont le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, les Îles-de-la-Madeleine et Charlevoix.

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