Marie-Claude Beaulieu se dévoue pour la lutte au cancer

Par Charlotte Paquet 8:31 AM - 30 avril 2020
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Marie-Claude Beaulieu et son fils, Éli Boudreault, après qu’ils soient passés à l’action. Deux perruques de cheveux naturels pourront être fabriquées et un montant d’argent, à dévoiler ultérieurement, sera versé pour la lutte contre le cancer. Photo courtoisie

Marie-Claude Beaulieu avait toute une tignasse. Une longue et belle tignasse. Mais depuis la semaine dernière, elle affiche avec fierté un beau coco rasé, d’autant plus que sa nouvelle tête lui permet de soutenir deux volets d’une grande cause qui lui tient à cœur : le cancer.

« Je faisais le défi têtes rasées du Relais pour la vie, mais comme c’est annulé, je veux quand même me raser les cheveux. L’idée que j’ai, c’est de suivre mon engagement », a raconté au journal Le Manic la Baie-Comoise de 35 ans qui, dès le lendemain de l’entrevue téléphonique, passait à l’action.

En temps normal, la 14e édition de la grande marche à relais de 12 heures pour le cancer devait se tenir le 13 juin au parc des Pionniers. En temps normal aussi, Marie-Claude Beaulieu aurait attendu encore six semaines pour faire raser ses magnifiques cheveux sur la scène extérieure du site devant une foule de participants à l’événement.

Mais le contexte de pandémie de COVID-19, avec ses restrictions sur les rassemblements, a changé la donne. Qu’à cela ne tienne, parole donnée, parole tenue pour la dame.

Comme l’événement de juin est annulé, la trentenaire a décidé de devancer l’opération rasage. « Plus je les peignais et plus ils cassaient », raconte celle dont le fils de sept ans, Éli, a tenu à l’accompagner dans l’aventure en se faisant raser les cheveux lui aussi.

Son attachement à la lutte contre le cancer, elle l’explique ainsi. « J’ai perdu des proches de ma famille que j’aurais gardé encore plusieurs années à mes côtés ainsi que des amis (es). » Ses deux grands-pères ont été emportés par le cancer. Il y a deux ans, c’était au tour de son père.

Des perruques

Marie-Claude Beaulieu est l’une des rares, sinon la seule participante de l’histoire du volet Partenaires de tête du Relais pour la vie de Baie-Comeau et Haute-Côte-Nord à faire don de sa chevelure. Membre du comité organisateur depuis plusieurs années, Maude Roussel n’a d’ailleurs pas de souvenir que ce soit déjà arrivé.

Avec une longueur de 23 pouces de cheveux non colorés (l’absence de teinture est un prérequis), la citoyenne contribuera à la fabrication de deux perruques pour les femmes en traitement de cancer qui perdent leur chevelure. « Ça en prend huit pouces pour faire une perruque, donc on va en faire deux avec », explique-t-elle.

Le bureau régional de la Société canadienne du cancer est fermé depuis le début de la crise sanitaire. Dès sa réouverture, la longue queue de cheval conservée dans un sac de plastique sera postée.

De l’argent

Au-delà de son soutien au programme de perruque, Marie-Claude Beaulieu contribuera aussi en espèces sonnantes et trébuchantes à la cause qui lui tient tant à cœur. Elle y contribuera grâce à la générosité de la population et des commerçants qui ont accepté de l’épauler.

Un peu avant les fêtes 2019, la Baie-Comoise a déposé des boîtes-tirelires dans 35 commerces afin d’y recueillir les dons des clients. Pour une bonne partie d’entre elles, la pandémie de COVID-19 a mis cette campagne de financement sur pause.

Par contre, au cours de la semaine dernière, elle a fait le tour des pharmacies, des dépanneurs et des épiceries pour reprendre ses boîtes-tirelires, maintenant que ses cheveux sont rasés. Dès la réouverture des autres commerces, elle fera de même.

Les efforts de la dame pour amasser de l’argent afin de lutter contre le cancer ont également emprunté d’autres voies « On a vendu du café du Manoir du café, on a fait des bombes de bain », a-t-elle cité en exemple. Le montant total recueilli sera dévoilé le moment venu.

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