Dépistage “agressif” dans la population pour suivre le déconfinement

Par Karine Dufour-Cauchon 2:02 PM - 1 mai 2020
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Le directeur nationale de Santé publique, Dr Horacio Arruda en point de presse, vendredi 1er mai

Québec va augmenter sa capacité de dépistage de la COVID-19 pour atteindre 14 000 tests quotidiens d’ici le vendredi 8 mai.

C’est ce qu’a annoncé le Dr Horacio Arruda, le directeur national de santé publique du Québec. Il a présenté en point de presse le 1er mai le plan du gouvernement pour intensifier les efforts de dépistage de la COVID-19, dans la foulée des premières phases de déconfinement.

Les scénarios de dépistages vont suivre l’ouverture des entreprises qui ouvriront graduellement en mai, en plus des écoles et des milieux de garde. La santé publique vise 14 000 tests par jour. De ce nombre, 7 000 serviront à évaluer l’état du personnel en milieux de soins et des usagers. 6 000 tests seront à l’endroit de la population : les enseignants, les ouvriers d’une manufacture ou employés d’un commerce au détail qui ouvre ses portes. La Santé publique gardera 1 000 ensembles de dépistage pour les éclosions soudaines et pour marge de manœuvre.

La population à tester a été regroupée en six catégories. Les priorités de la Santé publique vont comme suit:

Groupe 1 – Les patients symptomatiques hospitalisés ou qui nécessitent des soins dans un centre hospitalier. Ce groupe est prioritaire pour préserver les hôpitaux de toute propagation de la COVID-19.

Groupe 2 – Les professionnels de la santé qui portent des symptômes s’apparentant à la COVID-19.

Groupe 3 – Les usagers et le personnel d’un milieu d’hébergement, comme un CHSLD ou une résidence intermédiaire par exemple.

Groupe 4 – Toutes personnes symptomatiques de toutes les communautés. Il s’agit d’une nouvelle catégorie. Ce groupe implique les travailleurs en milieux de réouverture.

Groupe 5- Les premiers répondants de services critiques et essentiels (ambulancier, policier, pompier, à titre d’exemple).

Groupe 6 – Toutes personnes ayant été en contact étroit de cas de COVID-19 confirmés.

« Il faudra s’attendre à ce que le nombre de cas augmente, a déclaré le Dr Arruda. Si on voit que les hospitalisations sont en hausse, on va revenir en arrière et retarder le déconfinement », a-t-il réitéré.

Un nouveau numéro à composer

Lundi 4 mai, toutes personnes ayant des symptômes pourront téléphoner à une centrale pour obtenir un rendez-vous pour se faire dépister. Ils seront référés à un centre désigné de dépistage (CDD) ou une clinique désignée d’évaluation (CDÉ) mise en place par sa région sociosanitaire.

Le gouvernement donnera de plus amples informations sur cette nouvelle directive dès la semaine prochaine.

 

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