COVID-19 : quand la bonté s’exprime jusqu’à la caisse

Par Charlotte Paquet 3:30 PM - 6 mai 2020
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Yves Gagnon n’aurait jamais cru qu’un pur inconnu lui paie ses achats, alors qu’il avait en main le billet de 20 $ pour acquitter son dû.

Yves Gagnon n’en revient pas encore de la bonté manifestée à son endroit par un pur inconnu voilà quelques jours. Il en est resté estomaqué et heureux à la fois.

Le Baie-Comois tient à raconter son histoire afin de remercier une fois de plus cet homme, dont il ignore le nom, mais aussi à montrer à la population que les gens de grand cœur existent encore, particulièrement en ces temps de pandémie de coronavirus.

Le samedi 2 mai, M. Gagnon, plongeur au restaurant Mikes de Baie-Comeau et actuellement mis à pied comme bien d’autres personnes, se rend dans une pharmacie de la ville pour faire quelques achats. Comme il se déplace à la marche du secteur Marquette au secteur Mingan, il décide de laisser son portefeuille à la maison et glisse plutôt un peu d’argent comptant dans une poche.

Une fois rendu dans le commerce, l’amateur de films se rend vérifier les titres dans un présentoir et en déniche un qui l’intéresse. Il le prend avec deux autres menus articles et, arrivé à la caisse, sort un 20 $ pour payer ses achats, dont le total est d’environ 15 $.

Or, il apprend qu’à cette caisse, on n’accepte que les paiements par carte. La caissière le dirige vers une autre caisse où il est possible de payer en argent, mais en lui précisant que l’employée qui s’y tient normalement est occupée à l’entrée de la pharmacie afin de limiter le nombre de clients à l’intérieur en cette période de crise sanitaire.

Un cadeau

« C’est combien monsieur? Laissez ça, je vais l’inclure dans mes achats », lui lance alors le client derrière lui, un homme qu’il ne connaît absolument pas. Yves Gagnon explique l’avoir remercié et lui avoir tendu son billet de 20 $ pour payer son dû.

« Je lui ai dit je vais vous remettre 20 $ et donnez-moi 5 $. Il m’a dit, c’est beau, je vous offre de vous payer vos achats. C’est un cadeau. On est en temps de crise, tout le monde est mal pris, il faut s’entraider », raconte-t-il en précisant qu’il n’est pas habitué de se faire payer ses choses. Évidemment, il s’est empressé de le remercier en lui disant qu’il était « un bon samaritain ».

Ce moment a duré à peine quelques minutes, mais a marqué M. Gagnon. « Ça fait croire en la bonté de l’être humain. J’aimerais ça que ce monsieur-là se reconnaisse. C’est vraiment un beau geste qu’il a fait », insiste-t-il, en soulignant que ce n’est pas comme s’il avait payé les achats d’un beau-frère ou d’un ami.

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