Dépanneur fermé : une idée de coopérative est lancée à Franquelin

Par Charlotte Paquet 11:22 AM - 11 mai 2020
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Samedi, à 19 h, le dépanneur de Franquelin a fermé officiellement ses portes. Copropriétaires des 32 dernières années, Martine Paquet et Richard Légaré ont reçu une marque de reconnaissance originale avec les 32 coups de cloche de l’église et les klaxons des véhicules qui ont résonné.

Le dépanneur de Franquelin a fermé ses portes samedi dernier 9 mai et, le jour même, un citoyen, Jean-Émile Valois, lançait un appel à la population en vue de la création d’une coopérative pour qu’il revive.

Après 32 ans à la barre du commerce, Martine Paquet et Richard Légaré ont tiré leur révérence pour profiter de leur retraite. La vente du dépanneur avec essence, le seul sur les 100 km séparant Baie-Comeau de Baie-Trinité, a avorté en raison de contraintes liées aux réservoirs et l’absence d’assouplissements de la pétrolière Irving.

« Actuellement, l’heure n’est plus à dire que nous voulons la réouverture du dépanneur. C’est le temps de s’engager pour qu’il rouvre », mentionne M. Valois dans un mémo publié dans le feuillet paroissial et partagé sur la page Facebook de la paroisse Saint-Étienne de Franquelin.

Le citoyen souhaite intéresser quelques personnes à travailler avec lui pour donner une deuxième vie au dépanneur, mais sous une forme coopérative. Il a confiance de pouvoir contourner la problématique liée à la durée de vie des réservoirs à essence.

Jean-Émile Valois lance ce coup de sonde en insistant sur le fait qu’il s’agit d’un service essentiel « Je veux être un semeur d’alertes », indique-t-il. Les gens ont jusqu’au 23 mai pour manifester leur intention de travailler au projet.

Les équipements

Si rien ne bouge pour une éventuelle reprise du dépanneur, les propriétaires vendront les comptoirs réfrigérés et autres équipements qui s’y trouvent à un groupe de Gallix, près de Port-Cartier, qui travaille au démarrage d’une coopérative et qui les a approchés en ce sens.

« Entre nous, ce serait odieux qu’un groupe fonde une coopérative avec le matériel d’ici alors que nous n’avons même pas essayé de monter notre propre coopérative », indique M. Valois, qui s’est laissé dire qu’une mise de fonds de 20 000 $ serait suffisante pour acquérir le commerce.

Il se dit prêt à s’engager, mais avec d’autres. Il a confiance de pouvoir mettre en place le comité fondateur d’une future coopérative qui, lance-t-il tout bonnement, pourrait porter le nom de La Franquelinoise.

Cloche et klaxons

Pour en revenir à la fermeture du dépanneur samedi 9 mai à 19 h, Martine Paquet et Richard Légaré ont eu toute une surprise en mettant la clé officiellement sur la porte. Leur communauté leur a rendu un hommage bien senti, bruyant même.

En effet, pour les remercier de leurs 32 ans à la barre du commerce, la cloche de l’église a résonné 32 fois. De plus, de nombreux citoyens au volant de leur véhicule, massés dans le stationnement du dépanneur et les alentours, ont klaxonné à qui mieux mieux pour souligner leur départ.

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