Ordre des vétérinaires : pas de retour à la normale pour le moment

Par Laurence Dupin 7:30 PM - 20 mai 2020
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D’ici une à deux semaines il pourrait y avoir quelques assouplissements chez les vétérinaires.

Depuis le début de la crise, les services de soins vétérinaires ont été déterminés comme services essentiels par le gouvernement, mais ont fonctionné en service restreint.

Les vétérinaires de tous les secteurs sont donc restés ouverts depuis le tout début de la crise. Mais ils sont aussi assujettis au respect des différentes consignes, notamment la distanciation physique. De ce fait, tous ne se sont pas retrouvés logés à la même enseigne suivant l’organisation spatiale de leurs locaux.

Cela a causé de grands ralentissements dans le traitement des demandes des clients. « Chaque vétérinaire est libre d’exercer la priorisation des cas comme il l’entend. C’est ce qui est fait depuis deux mois. La grande majorité s’occupent des cas les plus pressants », précise le Dre Caroline Kilsdonk, présidente de l’Ordre des vétérinaires.

« Avec le début du déconfinement, il n’y aura pas de consignes de réouverture. Les vétérinaires vont sans doute reprendre une grande part de leurs activités, mais ils ne reviennent pas à la normale. Il faut être réalistes, les vétérinaires vont devoir continuer à exercer une certaine priorisation pendant encore longtemps. » Elle cite comme exemple les stérilisations qui ont quasiment été toutes suspendues durant la crise.

Les services vétérinaires se doivent de respecter les recommandations de l’Institut national de santé publique du Québec. Ce dernier conseille notamment d’effectuer un triage téléphonique « auprès du client avant de donner un rendez-vous pour l’animal afin de valider ou reporter tout rendez-vous en présence non urgent ou non essentiel; si possible, et en premier lieu si la consultation n’est pas une urgence, mettre en place un système de consultation à distance selon les moyens techniques disponibles…

Cette crise a énormément d’impact sur les entreprises et les vétérinaires ne sont pas épargnés. « Certains sont en difficulté, mais nous ne saurons le nombre exact qu’à la sortie de cette crise. Mais les vétérinaires ne sont pas les seuls », conclu le Dre Kilsdonk.

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