Les Escoumins : saison annulée pour l’Héritage I

Par Johannie Gaudreault 6:21 PM - 9 juin 2020
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L’Héritage I n’effectuera aucune traversée en 2020.

Le président de la Compagnie de navigation des Basques (CNB), Martin Dufour, a confirmé au Journal Haute-Côte-Nord que la saison de l’Héritage I, traversier reliant les municipalités des Escoumins et de Trois-Pistoles, est annulée en raison du retard de l’entrée du navire au chantier maritime.

« Il sera impossible d’effectuer des traversées cette saison, explique M. Dufour avec déception. La COVID-19 a retardé la réalisation des travaux du traversier qui devait se faire réparer ce printemps. Il entrera plutôt au chantier maritime vers le 10-11 juillet. »

Le navire est présentement au quai de Trois-Pistoles et se prépare à entrer en cale sèche à l’Isle-aux-Coudres, au lieu de Québec, pour entamer les travaux de réfection. « Il sortira au mois de novembre, alors que la saison sera terminée », de préciser le président, également chef d’Essipit.

Personnel
La Compagnie de navigation des Basques embauche une vingtaine d’employés saisonniers. Ceux-ci recevront une formation d’une durée de six semaines et « ils seront affectés à l’entretien des deux quais grâce à la subvention salariale offerte par le gouvernement fédéral remboursant 75 % du salaire des travailleurs », affirme le président de l’organisme.

Même si les infrastructures portuaires sont en bonne condition, leur restauration permettra de conserver le personnel en place. « Quand le bateau sera ramené à quai en novembre, on effectuera des travaux à l’intérieur », indique Martin Dufour.

Rappelons que la CNB a reçu une subvention de près de 5 M$ pour financer les travaux de NM Héritage I, qui s’avéraient essentiels pour le maintien du service de lien maritime entre Les Escoumins et Trois-Pistoles.

« Les travaux de mise aux normes qui seront effectués permettront de prolonger de plusieurs années la durée de vie utile du NM L’Héritage I », avait mentionné le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel.

Or, avant Noël, le ministre avait refusé de financer le projet invoquant que le bateau était en fin de vie utile. Le gouvernement estimait d’emblée ne pas être responsable de ce traversier puisqu’il n’appartient pas à la Société des traversiers du Québec, mais plutôt à un organisme à but non lucratif local contrôlé par une régie intermunicipale, soit la CNB.

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