Transport aérien : des solutions existent selon l’UMQ

Par Vincent Rioux-Berrouard 9:08 AM - 10 juillet 2020
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Le 2 juillet, l’Union des municipalités du Québec (UMQ),  l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, le Conseil du patronat du Québec, la Fédération des chambres de commerce du Québec, le Réseau québécois des aéroports ont créé une cellule de crise pour répondre au retrait d’Air Canada de plusieurs liaisons aériennes régionales.

Une première rencontre du groupe s’est tenue le 7 juillet. Le but de ce groupe est d’assurer la survie du transport aérien régional au Québec. Il salue la création d’un groupe d’intervention à la suite de l’annonce du ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, du 9 juillet.

Par voie de communiqué, la cellule de crise indique que « les membres (…) se réjouissent que le gouvernement du Québec prenne les commandes et démontre son leadership afin d’identifier rapidement des solutions viables et pérennes pour desservir les régions qui font face à une rupture de service sans précédent. »

Les cinq membres fondateurs de la cellule de crise intégreront le groupe d’intervention mis en place par le ministre.

Des solutions existent

Daniel Côté, maire de Gaspé, est le président du comité sur le transport aérien de l’UMQ.  Pour lui, il y a désormais trois options qui se présentent. Tout d’abord, il y a celle de laisser agir la loi du marché et souhaiter que des entreprises privées viennent combler les besoins qui existent. Par contre, il y a le risque d’être encore dépendant d’une compagnie privée.

La deuxième option serait celle du modèle coopératif. Il s’agirait d’une association entre les municipalités et les sociétés privées. Le maire de Gaspé dit croire « qu’une coopérative pourrait marcher. En plus, les communautés auraient beaucoup plus de poids dans les décisions relié aux services aériens offerts. Par contre, cela prendrait un certain temps à installer ».

La troisième option, selon le président du comité sur le transport aérien de l’UMQ, serait la création d’une société d’État. Il s’agit du modèle le plus sécuritaire, mais il demanderait des investissements importants en plus d’un long temps avant d’être implanté.

Le comité sur le transport aérien de l’UMQ espère une implication du fédéral. Daniel Côté qualifie « d’anormal le silence du gouvernement canadien », surtout qu’il s’agit d’une compétence qui relève du fédéral.

Daniel Côté a bon espoir que du positif émergera de cette situation. Comme il l’explique, lorsqu’il y avait Air Canada, il était impossible d’envisager d’autres solutions pour le transport aérien.

« On peut désormais mettre en place un nouveau modèle qui sera viable pour les régions du Québec ». Il espère aussi que les gouvernements considéreront le transport aérien dans les régions désormais comme un service essentiel.