Des stationnements publics transformés en camping

Par Charlotte Paquet 10:00 AM - 3 août 2020
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Le stationnement du parc des Pionniers est fort prisé par les campeurs cet été.

Les stationnements publics du parc des Pionniers et de la rue Cartier, tout comme celui du Jardin des glaciers, sont très prisés par les campeurs de passage ces temps-ci. Des campeurs qui semblent heureusement respectueux de l’environnement qui les entoure, contrairement à certaines pratiques dénoncées en Gaspésie et ailleurs au Québec.

La saison touristique connaît d’excellents moments sur la Côte-Nord, tout comme c’est le cas pour les terrains de camping. Les endroits qui permettent aux campeurs de s’installer gratuitement pour une ou quelques nuits sont donc courus.

Certains matins, près d’une quinzaine de roulottes ainsi que petits et gros motorisés sont stationnés côte à côte au parc des Pionniers, tandis qu’à peine un peu moins sont observés dans le coin du stationnement près de la station de pompage, face au fleuve.

Une petite virée matinale effectuée le jeudi 30 juillet a permis au Manic de prendre un peu le pouls des visiteurs. Résidents de Terrebonne et à leur premier voyage à l’est de Tadoussac sur la Côte-Nord (ils se sont rendus jusqu’à Havre-Saint-Pierre), Martin Jobin et sa conjointe se sont déplacés avec leur petite roulotte.

« Habituellement, on aime mieux les campings, mais ils sont complets partout partout. On entendait parler que la Gaspésie, c’était le bordel. On pensait que la Côte-Nord serait moins achalandée. Y’a sûrement moins de monde, mais y’a du monde partout, on n’est pas capable de réserver nulle part », a-t-il souligné, non sans déplorer que les blocs sanitaires de plusieurs campings soient fermés en raison de la pandémie.

Or, l’un des grands avantages du stationnement du parc des Pionniers semble justement être l’accessibilité à des toilettes chimiques installées tout près du stationnement en prévision du Ciné-Parc Manicouagan les fins de semaine. Même le bloc sanitaire est ouvert.

Jamais de camping

« Moi, je fais le tour du Québec actuellement et je me suis rendu compte qu’effectivement, il y avait du monde partout, à la grandeur », précise Gabriel Vermette, de Québec, qui se déplace en solitaire à bord de sa fourgonnette. Pour l’étape de Baie-Comeau, il a été rejoint par un copain.

Il avoue ne jamais s’installer sur des terrains de camping. « Je ne paye jamais pour dormir. C’est pas tout le temps des stationnements, parfois, c’est des endroits sur le bord de l’eau », dit-il. « Nous, on soupe sur le bord de l’eau. On va déjeuner sur le bord de l’eau. On fait juste dormir dans notre véhicule. Pourquoi payer 40 $ pour ça? », ajoute celui qui, après trois jours, a quitté Baie-Comeau dimanche en direction de la Gaspésie.

Retour aux sources

Voyageant à bord d’un gros motorisé auquel une minuscule voiture est attelée, Roger Labrie et Carole Millier, natifs de Baie-Comeau et résidents de Trois-Rivières, s’apprêtaient à quitter lorsque Le Manic les a interpellés jeudi. Après être arrivés de Natashquan, ils avaient passé six jours chez nous, où ils ont encore de la famille.

« On a été au quai, on a vu plein de vieilles connaissances », lance l’homme en riant. « On a dépensé un peu dans les charmantes boutiques », ajoute sa conjointe. Partis de Baie-Comeau depuis 35 ans, ils y reviennent presque tous les ans.

Les premières nuits, le couple les a passées dans le vaste stationnement du Jardin des glaciers dans le quartier Saint-Georges. Pour la dernière, il a choisi celui du parc des Pionniers avant d’embarquer à bord du F.-A.-Gauthier pour le tour de la Gaspésie.

Parlant de la Gaspésie, Roger Labrie trouve réellement désolantes les situations disgracieuses qui ont été rapportées dans les médias. « C’est frustrant de voir qu’il y a des gens qui n’ont pas l’intelligence ne serait-ce que d’aller dans un camping et payer un frais minime pour juste faire la vidange de leurs réservoirs », déplore-t-il, disant souhaiter que les gens qui empruntent ainsi un territoire pour un soir ou plus agissent en personnes civilisées en ramassant leurs déchets.

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