Le Dépannage de l’Anse reprend la collecte des dons

Par Charlotte Paquet 2:17 PM - 6 août 2020
Temps de lecture :

La location d’un entrepôt sur la rue Bossé pour la mise en quarantaine des dons permet au Dépannage de l’Anse de recommencer la cueillette après cinq mois. On aperçoit Isabelle Émond et Louise Levasseur, respectivement coordonnatrice et présidente de l’organisme.

Après l’avoir suspendue en mars en raison de la pandémie de COVID-19, le Dépannage de l’Anse reprendra la cueillette de dons à compter du lundi 10 août dans un entrepôt dans le centre-ville du secteur Mingan.

Les personnes qui accumulent des vêtements et autres objets depuis au moins cinq mois pourront enfin se rendre les porter au 852 A, rue Bossé (porte de côté). « Là, c’est le temps. On a hâte nous autres aussi et les gens de Baie-Comeau ont hâte aussi», lance la coordonnatrice du Dépannage de l’Anse, Isabelle Émond, qui remercie la population pour sa patience.

«Nous, c’est notre matière première. C’est très important qu’on puisse recueillir ce matériel-là. C’est notre revenu, c’est la vie du magasin pour 2021», renchérit la présidente de l’organisme, Louise Levasseur.

Cet entrepôt en location permettra la mise en quarantaine des dons pour une période de 72 heures, une mesure obligatoire en raison de la pandémie.

Une fois cela fait, les matières seront transportées aux installations de la rue De Puyjalon, trop exigues pour la mise en quarantaine. En juin, on croyait bien que la location d’un conteneur serait la solution, mais, en une journée de reprise des dons, il débordait à son tour.

Des commodités

L’entrepôt est situé au sous-sol de l’immeuble où le député de René-Lévesque, Martin Ouellet, a ses bureaux. Il n’y a pas de chute à linge pour le moment et, il faut le rappeler, celle de la rue De Puyjalon est fermée. Par contre, des commodités sont en place pour l’expédition et la manutention du matériel, principalement un débarcadère et un convoyeur.

L’entrepôt sera accessible au public les lundis, mercredis et vendredis de 9 h à 17 h. Plus tard, il est question d’ajouter la journée de samedi.

Dans une deuxième phase, l’entrepôt pourrait servir de centre de tri, un projet cher à Isabelle Émond et Louise Levasseur. Tout comme c’est le cas à la Friperie de l’Est à Rimouski, le magasin et le centre de tri seraient ainsi à des adresses différentes. « Idéalement, on voudrait faire un premier tri à la porte », note aussi la présidente. À titre d’exemple, si les gens indiquent que leurs vêtements ont été lavés, l’organisme pourrait passer outre l’étape du lavage. Les petits appareils défectueux seraient aussi refusés. « Nous, on ne fait pas de réparation. »

Employés et bénévoles recherchés

Deux postes sont affichés depuis un certain temps, mais l’organisme peine à les pourvoir. « On croirait que tout le monde est sur la PCU », lance la présidente, un tantinet découragée, en faisait référence à la Prestation canadienne d’urgence.

L’organisme recherche une personne à l’entretien au magasin et une autre pour le tri, mais personne ne se pointe. Évidemment, on ne parle pas d’emploi à 20 $ l’heure, admet Louise Levasseur.

Du côté des bénévoles, c’est plutôt triste aussi. La pénurie touche surtout l’accueil de la clientèle en magasin, car plusieurs des personnes qui donnaient de leur temps avant la pandémie sont âgées de 70 ans et plus et ne veulent pas se mettre à risque.

Heureusement, l’équipe de couturières répond toujours présente, son local était non utilisé par le public.

Partager cet article