Pessamit : la transparence au menu de Jean-Marie Vollant

Par Steeve Paradis 9:32 AM - 19 août 2020
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Au lendemain de son élection comme chef de Pessamit, Jean-Marie Vollant a reçu un cadeau célébrant sa victoire. Photo page Facebook Groupe Jean Marie Vollant Élection 2020

Même s’il dit avoir senti une volonté de changement de la part des électeurs, le nouveau chef du Conseil des Innus de Pessamit, Jean-Marie Vollant, assure qu’il n’arrive pas en poste avec l’intention de tout chambouler le travail du précédent conseil. Il souhaite toutefois faire mieux en matière de transparence et de consultation des membres de la communauté.

« Mon objectif est de consulter la population et de la faire participer à la prise de décision. Il faut informer les gens avant que le conseil prenne de grandes décisions », a soutenu le nouveau chef, élu avec 200 voix de priorité sur son prédécesseur, René Simon. « Dans l’équipe qu’on a présenté, c’était la vision qu’on avait, que la population soit partie prenante de la décision », a-t-il ajouté.

« Par exemple, s’il y avait une entente à conclure, avec Hydro-Québec ou une autre entreprise, je veux informer les membres avant de signer afin d’ajuster le tir au besoin et avoir une entente qui satisfait les membres », a-t-il lancé en faisant notamment référence sans la nommer à l’Entente Pipmuakan, signée entre Pessamit et Hydro-Québec mais rejetée deux fois par référendum par les citoyens.

Parlant de la société d’État, Jean-Marie Vollant entend poursuivre la politique de revendications auprès d’Hydro-Québec, politique amorcée il y a plusieurs années déjà par la communauté innue.

Le nouveau chef se dit aussi préoccupé par l’éducation, particulièrement auprès des jeunes en difficulté. « C’est malheureux qu’ils n’aient pas tous les services dont ils pourraient avoir besoin ici. Des parents sont obligés d’aller à Baie-Comeau, Chicoutimi ou même déménager à Québec pour que leurs enfants aient les services dont ils ont besoin. »

Seul élu de son équipe

S’il a raflé le poste de chef, M. Vollant n’est pas parvenu à faire élire aucun des six membres de son équipe qui se présentait à un poste de conseiller. Celui qui a été conseiller à quelques reprises depuis 1972 n’en fait pas un plat.

« L’important est de travailler en collaboration, peu importe qui était là avant et qui sera là après. Il peut sûrement y avoir des dissensions au niveau des discussions, mais il faut tous apporter de l’eau au moulin pour tenter d’obtenir des consensus », fait-il valoir.

Rappelons que les cinq conseillers sortants qui se présentaient de nouveau devant les électeurs ont tous été réélus. Le sixième, Éric Canapé, n’a pas présenté sa candidature. Le taux de participation à ce scrutin du 17 août s’est élevé à 44,5 %.