Parcs Canada étudie la présence de bélugas aux Escoumins

Par Johannie Gaudreault 2:00 PM - 1 septembre 2020
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Coralie Bernier, assistante en gestion des ressources à Parcs Canada, note la présence de bélugas au Centre de découverte du milieu marin des Escoumins. Courtoisie Parcs Canada

Parcs Canada a initié un projet de conservation et de restauration (CoRe) dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent en 2018 au nom de Mieux cohabiter avec les bélugas. Un nouveau volet a été amorcé à l’été 2020, soit le suivi terrestre des mammifères marins en péril dans la portion de l’estuaire maritime.

Dans le cadre de ce volet, un observateur, installé sur la plateforme extérieure du Centre de découverte du milieu marin aux Escoumins, documente systématiquement les espèces présentes, le nombre d’individus, leur comportement et leur répartition.

« Celui-ci consigne également des informations sur les embarcations qui effectuent des passages dans le secteur d’étude, le type d’embarcation, la direction, les secteurs utilisés ainsi que l’adhésion aux mesures de gestion, notamment le respect du Règlement sur les activités en mer », poursuit Laurence Pagé, gestionnaire des relations externes à l’unité de gestion du Saguenay–Saint-Laurent de Parcs Canada.

L’observation scientifique des bélugas et des autres mammifères marins vise à mieux comprendre l’occupation et l’utilisation de ces territoires par ces animaux, permettant à Parcs Canada de mettre en place des mesures de protection concrètes basées sur la science.

« La fermeture à la navigation d’une section de la Baie-Ste-Marguerite du 21 juin au 21 septembre en est un bon exemple », affirme Mme Pagé.

Le béluga et le rorqual bleu sont des espèces en péril qui fréquentent le parc marin. « Pour le rorqual bleu, il s’agit du secteur qu’il fréquente le plus. Pour les bélugas, l’utilisation du secteur aval du parc marin demeure à ce jour peu documentée. Il s’agirait d’un secteur principalement utilisé par les mâles », dévoile Laurence Pagé.

Trafic maritime

En parallèle au suivi des animaux, la caractérisation du trafic maritime est la seconde composante du projet. Ce secteur du parc marin est une voie navigable utilisée par les navires marchands, les bateaux d’excursion et les plaisanciers.

L’étude permettra donc une caractérisation détaillée du trafic maritime et des cooccurrences, c’est-à-dire les différents types d’interactions, entre les mammifères marins et les embarcations. « Ces données nous permettront d’appuyer la mise en place de nouvelles mesures de conservation dans le parc marin et de mesurer leur efficacité », confirme la gestionnaire des relations externes.

Pour le moment, il est encore trop tôt pour divulguer des résultats puisque Parcs Canada recueille les données. « L’analyse débutera au cours de l’hiver », soutient toutefois Laurence Pagé.

La documentation réalisée via le nouveau volet prendra fin le 21 septembre. « Le suivi devrait reprendre au cours des deux prochains étés, en 2021 et 2022 », assure Mme Pagé.

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