Transport aérien : le Parti québécois redemande la tenue d’une commission parlementaire

Par Charlotte Paquet 10:36 AM - 1 septembre 2020
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Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti québécois en matière de transport, Joël Arseneau, affirme que les transporteurs aériens se retrouvent comme juges et parties au sein du comité chargé de trouver des solutions à la crise dans le transport aérien régional. Photo archives

Le Parti québécois revient à la charge pour réclamer la tenue d’une commission parlementaire sur le transport aérien régional afin d’assurer une véritable transparence, ce que ne permettrait pas le groupe d’intervention crée par le gouvernement du Québec.

Porte-parole péquiste en matière de transport et député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau a fait cette demande mardi matin lors d’un point de presse tenu à l’Assemblée nationale. Déjà en juillet, il l’avait formulée à deux reprises, mais Québec, sans pour autant fermer la porte, a plutôt choisi de mettre en place un groupe d’intervention, formé notamment de parlementaires, pour trouver des solutions aux problèmes de desserte aérienne avec l’abandon par Air Canada de nombreuses liaisons.

Ce qui titille le PQ, c’est que les membres de ce groupe, qui se sont réunis deux fois jusqu’à maintenant, n’ont pas accès à la vingtaine de mémoires présentés au gouvernement. « On a un problème avec la tour de contrôle dans ce dossier-là. On manque d’informations de vol et on craint que la destination soit encore bien lointaine. Il y a encore beaucoup de turbulences à venir dans le transport aérien et on pense qu’à l’heure actuelle, il faudrait revenir à l’idée de la commission parlementaire », a paraphrasé M. Arseneau.

À défaut d’avoir l’information pour juger de la validité ou de l’intérêt de l’ensemble des 22 mémoires, les péquistes craignent que le gouvernement impose ses choix. « La discussion tourne un peu autour de ce que le gouvernement va choisir de nous présenter lors de la prochaine rencontre qui est prévue le 24 septembre », a indiqué le porte-parole, en parlant des quelques scénarios promis par le ministre des Transports, François Bonnardel.

Par souci de transparence, le Parti québécois réclame donc une mise sur pause des travaux du groupe d’intervention « qui ne peut pas intervenir s’il n’a pas toute l’information » et la tenue d’une commission parlementaire « pour ouvrir le débat plus large », demande d’ailleurs appuyée par Québec solidaire.

Débat en profondeur

Le Parti québécois craint que Québec choisisse la solution facile en évitant de faire un débat en profondeur, ce qui pourrait ouvrir la porte à une autre crise dans quelques années.

S’il y a une chose qui est sûre, c’est que les péquistes rejettent la possibilité d’un éventuel retour d’Air Canada dans le paysage aérien, même si du côté du ministre Bonnardel, ce ne serait pas nécessairement clair comme de l’eau de roche, toujours selon M. Arseneau.

Enfin, le porte-parole péquiste a affirmé que le modèle qui sera retenu devra assurer aux citoyens un service aérien fiable, régulier et à prix abordable. À ce dernier sujet, il a mentionné que les prix des billets d’avion avaient augmenté de 25 à 30 % ces derniers mois.

 

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