COVID-19 : la hausse des cas positifs dans la Manicouagan inquiète la santé publique

Par Charlotte Paquet 4:09 PM - 11 septembre 2020
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Le Dr Richard Fachehoun, médecin-conseil au CISSS de la Côte-Nord, invite fortement la population à réduire les rassemblements dans les prochains jours.

L’apparition de sept nouveaux cas de personnes infectées à la COVID-19 dans la MRC de Manicouagan depuis le 1er septembre, dont cinq cette semaine seulement, sème l’inquiétude chez les autorités de la santé publique de la Côte-Nord et d’autant plus que la source de l’infection pour trois d’entre elles demeure toujours inconnue.

« Avec ces sept nouveaux cas dans la MRC de Manicouagan, la situation est vraiment préoccupante », a prévenu le médecin-conseil à la direction de la santé publique, le Dr Richard Facheoun, vendredi après-midi, lors d’un point de presse.

Face à cette recrudescence, le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord a mis en place de nouvelles plages horaires afin d’assurer un accès rapide aux tests de dépistage. Les activités de sensibilisation sont ont également été augmentées.

Concernant les cinq cas recensés entre le 8 et le 11 septembre, le Dr Fachehoun a précisé que les enquêtes épidémiologiques étaient toujours en cours. Jusqu’à présent, elles permettent de confirmer que deux de ces cas sont reliés à la suite « d’une acquisition à l’extérieur de la région ». L’investigation se poursuit pour les autres.

Une responsabilité collective

L’augmentation du nombre de cas de COVID-19 dans la région démontre que le virus reste présent et le médecin-conseil a une fois de plus lancé un vibrant appel au respect des consignes. « Nous avons besoin de votre collaboration », a-t-il lancé à l’intention de la population en parlant d’une responsabilité collective.

Le médecin a invité à nouveau les gens qui présentent des symptômes à appeler le 1 877 644-4545. Cette invitation vaut également pour les personnes qui ont participé à des rassemblements privés intérieurs sans respecter les consignes ou encore qui ont fréquenté des bars tout en faisant fi de la distanciation physique. « Je vous en prie, appelez et faites-vous dépister », a-t-il imploré.

Sans l’application de ces mesures qu’on répète depuis la mi-mars, la Côte-Nord pourrait passer à un palier d’alerte plus élevé et ainsi voir apparaître de nouvelles contraintes. La distanciation physique de deux mètres, le lavage des mains fréquent, le port du couvre-visage et la désinfection des surfaces touchées fréquemment, comme les poignées de porte, doivent être respectés, a insisté le Dr Fachehoun.

Île d’Anticosti

Le point de presse a permis d’apprendre qu’une éclosion touchait trois travailleurs de la Sépaq à l’Île d’Anticosti, mais qui résident à l’extérieur de la région. Jeudi, ils ont été transférés à l’extérieur de l’île dans un site non traditionnel d’isolement à proximité des services de santé. La même démarche a été réalisés pour leurs contacts. Cela vise principalement à éviter la contamination dans le milieu.

Par ailleurs, le médecin a confirmé que deux cas de personnes infectées au coronavirus avaient été attribués à la Côte-Nord par erreur en raison d’un problème d’adresse postale. À ce jour, 135 cas positifs ont donc été enregistrés dans la région, dont 127 sont aujourd’hui rétablis.

 

 

 

 

 

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