Grève en service de garde : « On a l’appui des parents, ils nous comprennent »

Par Charlotte Paquet 1:29 PM - 21 septembre 2020
Temps de lecture :

Plusieurs intervenantes de services de garde éducatifs en milieu familial ont manifesté lundi midi sur le boulevard Laflèche à Baie-Comeau. Elles sont en grève générale illimitée depuis le début de la semaine.

Les 150 membres de l’Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM) de la Côte-Nord ont enclenché, lundi, une grève générale illimitée devant l’échec des négociations de la dernière chance tenues la veille entre la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ) et le ministère de la Famille.

Dans la région, les parents de près de 1 000 enfants ont donc dû se trouver un plan B.  « On a l’appui des parents, ils nous comprennent. Ils ont hâte qu’on ait quelque chose », a assuré la présidente de l’ADIM, Sylvi Boisclair, lors d’une manifestation tenue sur le boulevard Laflèche lundi midi.

Le principal point en litige concerne la rémunération des responsables en milieu familial. Actuellement, elles gagnent l’équivalent de 12,42$/h, selon les calculs de leur fédération. Elles réclament une rémunération équivalente à 16,75 $, afin de se coller au salaire d’une éducatrice non formée à l’échelon 1 en centre de la petite enfance. Or, Québec leur propose 12,83$/h.

Devant l’impasse entre les parties, la fédération a demandé, dimanche, à ce qu’un arbitre indépendant soit nommé pour trouver une solution. Le gouvernement a plutôt proposé la nomination d’un médiateur pour plutôt rapprocher les parties.

« Ça nous insulte, parce que le médiateur, c’est comme un conseiller. L’arbitre, lui, il est décisionnel. Le médiateur a 60 jours pour produire son rapport et il a droit de demander 30 jours supplémentaires s’il n’a pas terminé. C’est comme s’il veut encore nous balayer, nous repousser et c’est pas ça qu’on veut. On veut que ça se règle », a martelé Mme Boisclair.

« On veut que nos parents arrêtent d’avoir peur qu’on soit fermés la semaine prochaine. On veut nous autres aussi d’être capables de faire des plans. On est travailleurs autonomes, on n’a pas le droit d’établir notre salaire, c’est le ministère qui l’établit. »

Mme Boisclair assure que sans offre substantielle à présenter aux membres, la grève se poursuivra.

-Avec Lisianne Tremblay

Partager cet article