COVID-19 : Québec pourrait rendre plus restrictif l’accès à la Côte-Nord
Le Dr Richard Fachehoun, médecin-conseil en santé publique, et Claude Lévesque, président-directeur général par intérim au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord, ont fait le point sur la situation de la pandémie.
Le gouvernement du Québec pourrait annoncer très bientôt de nouvelles mesures de contrôle routier afin de préserver la situation de la pandémie sur la Côte-Nord en la gardant au palier d’alerte jaune.
Dans les prochains jours, la Côte-Nord, l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec deviendront les seules régions du Québec à se trouver en mode préalerte, comme l’a précisé le premier ministre François Legault en début d’après-midi mardi.
Or, au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la région et à la direction de la santé publique, on veut tout faire pour que ça ne change pas. « Si on maintient le cap sur la qualité de notre environnement, on espère qu’on va prolonger le plus longtemps possible notre zone jaune », a lancé le président-directeur général par intérim au CISSS, Claude Lévesque, lors d’un point de presse mardi.
Ainsi, le point de contrôle routier préventif érigé à Tadoussac à l’aube du long congé de l’Action de grâce vendredi, et qui devait être levé lundi soir, est maintenu à tout le moins jusqu’à mercredi. À la demande des autorités en région, Québec pourrait le maintenir, mais aussi le rendre plus coercitif à l’égard des déplacements à des fins jugées non essentielles.
« Nous avons eu des échanges une bonne partie de la fin de semaine avec le gouvernement et différents ministères pour voir un peu comment pourrait s’articuler l’accès à la Côte-Nord. Ces discussions sont en cours au moment où on se parle et il y a eu aussi des rencontres et discussions avec des élus sur le territoire pour voir un peu quel était le positionnement de la part des élus », a mentionné M. Lévesque, en soulignant la vulnérabilité de la Côte-Nord, notamment avec la région de Charlevoix qui passera sous peu en zone rouge et la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean en zone orange.
Le PDG a cependant prévenu la population du faux sentiment de sécurité qui pourrait être ressenti par un point de contrôle routier plus musclé, mais qui pourrait être franchi encore par les résidents de la région et les travailleurs essentiels. « Il y aura quand même de la circulation. »
Médecin-conseil à la santé publique, le Dr Richard Fachehoun a tenu à rappeler qu’un point de contrôle routier, oui, ça peut aider en limitant les déplacements, mais « ça ne protège pas exclusivement ».
Un appel aux commerçants
La fragilité de la Côte-Nord face à la propagation du virus incite le PDG à s’adresser aux commerçants afin qu’ils redoublent de vigilance pour s’assurer du respect des mesures sanitaires, telles que la distanciation physique, le lavage des mains, le port du masque et la désinfection.
« Expérience personnelle, je suis allé à l’épicerie ce week-end et j’ai constaté effectivement qu’il n’y avait personne à l’entrée de l’épicerie pour nous accueillir vraiment, les paniers n’étaient pas nettoyés et le lavage des mains n’était pas contrôlé », a raconté M. Lévesque.
Il a cependant salué l’engagement de certains commerçants dans la prévention face au virus, notamment de tenanciers de bars qui refusaient l’accès à leur établissement à des clients arrivés de zones rouges. Il a aussi souligné les messages de prudence publiés sur les réseaux sociaux par des élus ou des chambres de commerce.
Enfin, concernant la répartition par MRC des nouveaux cas de personnes infectées à la COVID-19 qui s’ajoutent au quotidien, le Dr Fachehoun a précisé que dans les MRC qui semblent épargnées, il y a toujours la possibilité qu’il y a des gens affectés, mais asymptomatiques. D’où l’importance du respect des consignes sanitaires.
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