Dans son bilan de la saison 2020 diffusé par voie de communiqué aujourd’hui, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) rapporte un total de 50 feux de forêt sur la Côte-Nord, soit une superficie totale de 248,6 hectares (ha) décimés. C’est la foudre qui a causé le plus de dommage, à l’origine de 25 incendies détruisant 145,3 ha. Le secteur récréatif a généré 12 incendies dans la région et rasé 98,1 ha de forêt, tandis que les opérations forestières sont responsables de 4 incendies amputant 4,9 ha de forêt.
La SOPFEU fait état d’une saison « exceptionnelle à bien des égards ». En plus de devoir réinventer ses façons de faire en raison de la crise sanitaire, la SOPFEU a été confrontée à un plus grand nombre d’incendies que la moyenne, et ce dans toutes les régions du Québec, à l’exception de l’Abitibi-Témiscamingue. Autre fait marquant de la saison 2020, le déploiement des pompiers forestiers de la SOPFEU en Australie et en Californie, une première dans l’histoire de l’organisme.
Bilan national
Au cours des derniers mois, la SOPFEU a combattu pas moins de 656 incendies sur le territoire québécois, ayant affecté 61 519,6 hectares de forêt dans la Zone de protection intensive (ZPI). Ces données sont au-dessus de la moyenne des dix dernières années, qui est de 440 incendies pour 35 474,6 ha brûlés. Ce nombre important d’incendies s’explique principalement par un printemps plus chaud et plus sec, qui fut très propice à l’éclosion de feux de végétation. Par la suite, l’été s’est avéré un peu plus calme, avec un nombre de feux davantage dans la
moyenne. La saison 2020 se rapproche de la situation printanière de 2012 où un total de 762 feux avaient été combattus pour l’ensemble de la saison. Toutefois, ce n’est pas un record absolu de feux combattus par l’organisation puisqu’en 2005, 1 258 feux avaient affecté plus de 356 671 ha de forêt.
L’organisme de protection rappelle qu’à deux semaines du début de la saison, il a dû mettre en place un plan de contingence visant à assurer la continuité de ses opérations, considérées essentielles, en période de pandémie. Outre les risques associés à une réduction de sa capacité opérationnelle en cas de contamination de son personnel, il fallait également assurer la poursuite des activités malgré des mesures de protection particulières à mettre en place et des difficultés d’approvisionnement en biens et services. Le plan de la SOPFEU s’est avéré efficace, puisqu’en aucun moment les opérations de cet organisme qui emploie plus de 500 employés et quelques centaines de travailleurs auxiliaires, n’ont été fragilisées par la pandémie.
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