Un recycleur du Nouveau-Brunswick acquiert l’Apollo pour 1 $
La Société Apollo de Godbout est finalement parvenue à s'entendre avec un recycleur du Nouveau-Brunswick, qui achète l'Apollo pour 1 $.
L’Apollo a trouvé un repreneur. L’entreprise Dalhousie Marine Recyclers NB LTD acquiert le vieux navire pour la somme de 1 $. Le projet de saborder le rafiot dans une baie de Godbout afin d’en faire un récif artificiel pour la plongée demeurera donc au stade de rêve pour ses promoteurs, un rêve qui a tourné au cauchemar.
La Société Apollo de Godbout confirme que ses démarches de la dernière chance pour trouver un nouveau propriétaire à l’Apollo ont finalement porté fruit. L’entreprise du Nouveau-Brunswick a levé la main et les deux parties sont parvenues à s’entendre.
L’organisme sans but lucratif accepte de contribuer à une partie des frais de remorquage pourvu que le navire quitte les installations du Groupe Océan à Québec avant le 2 novembre. La semaine dernière, son président et maire de Godbout, Jean-Yves Bouffard, confirmait qu’il restait environ 180 000 $ dans les coffres et que tout était fait pour réussir à “se débarrasser” du navire.
La transaction a été conclue lundi, mais il aura fallu attendre à mardi pour la confirmation avec la réception des documents officiels avec les signatures requises.
Fil des événements
La Société Apollo de Godbout est devenue propriétaire du vieux navire de 50 ans en septembre 2019. Elle l’a acquis de la Société des traversiers du Québec (STQ), qui lui avait également versé un montant d’un peu plus de 2 M$ pour l’aider à réaliser son projet. Pendant ce temps-là, elle évitait de devoir payer pour le faire démanteler.
On se souviendra que la STQ avait elle-même acheté au coût de 2,1 M$ d’une entreprise de Terre-Neuve en janvier 2019 alors que la saga des traversiers battait son plein à la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout. Après des investissements pour sa mise aux normes, il devait permettre de rétablir les liaisons maritimes entre les deux rives. Or, il aura été en service une vingtaine de jours avant d’être mis au rancart, non sans avoir heurté deux quais.
La Société Apollo souhaitait couler le rafiot dans une baie à l’eau particulièrement limpide à Godbout afin d’en faire un récit artificiel pour la plongée. Elle y voyait un projet de développement touristique et économique plus qu’intéressant pour la Côte-Nord et avait l’appui de plusieurs intervenants.
Un contrat a été accordé au Groupe Océan pour la préparation du navire avant son sabordage, mais la découverte d’amiante a fait bondir la facture au-delà de la capacité de payer de l’organisme sans but lucratif. À peine 30 % des travaux avaient été réalisés, mais déjà 1,7 M$ engloutis.
Le projet devenait donc trop coûteux et les efforts pour trouver du financement auprès de Québec sont demeurés vains.
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