Saison du Parc Nature : entre nature et des mesures

10:02 AM - 10 novembre 2020
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Parmi les mesures prises au cours de l’été, il y a eu la fermeture de chaque nichoir pendant 24 heures pour assurer la désinfection entre chaque location.

La crise sanitaire que nous traversons affecte fortement les entreprises d’ici et celles-ci doivent innover et se réinventer afin de se conformer aux directives de la santé publique. L’une d’entre elles, le Parc Nature de Pointe-aux-Outardes, partage comment elle a su traverser la tempête.

Dès le printemps, les dirigeants du Parc Nature vivaient dans l’incertitude de voir leur saison annulée. Toutefois, lorsqu’ils ont reçu le feu vert du gouvernement pour une ouverture sous conditions, ils n’étaient pas au bout de leurs peines. Au départ, ils se sont lancés dans les demandes d’aide auprès de tous les programmes spéciaux en tourisme, développés à cause de la situation.

« Nous avons obtenu une réponse positive pour chacune de nos demandes. Au moins, le problème lié aux pertes financières était réglé », de dire avec soulagement Denis Cardinal, le directeur du parc.

« Ensuite, dès le 1er juin, il a fallu se virer de bord et aborder les problèmes de main-d’œuvre : manque de candidatures, conception d’horaires adaptés, création d’outils de travail en prévention et surtout, la formation » ajoute-t-il.

À ce sujet, la coordonnatrice à l’accueil et aux réservations, Christine Turcotte, s’est montrée plutôt satisfaite.
« Nous avons dû fouiller un peu partout afin de concevoir de A à Z une formation spéciale COVID pour nos guides! Nous devions les rendre polyvalents en matière de prévention, désinfection et gestion de la clientèle en temps de pandémie », a-t-elle lancé.

Des adaptations au niveau de l’offre ont également été effectuées.

« Nous avons coupé partout. Fermeture des nichoirs durant 24 heures pour désinfecter entre chaque location, réduction considérable du nombre de participants pour les visites guidées, pour l’astronomie et pour l’activité de Wabush. Nous fermions le bloc sanitaire quatre fois par jour pour des désinfections, nous avons annulé le Kite-fest, les visites scolaires et avons fermé complètement le Parcours Alice car il y avait trop d’éléments à aseptiser en permanence : poignées de porte, armoires etc… », déplore M. Cardinal.

Une réponse forte

Et quand est-il de la réponse touristique? « Avant le début de la saison, nous recevions plusieurs appels qui reflétaient l’inquiétude des gens de l’extérieur. Ils craignaient d’être mal reçus en région étant donné qu’eux provenaient des zones rouges. Nous les avons rassurés de notre mieux », a expliqué Denis Cardinal.

« Mais grâce à Explore Québec, un programme aidant les agences de voyages à établir des forfaits touristiques au Québec, la Côte-Nord est devenue une des destinations les plus visitées! Sans oublier Tourisme Côte-Nord qui a aidé énormément grâce à de bons positionnements marketing », a-t-il enchaîné avec enthousiasme.

« Nous avons connu un achalandage maximal malgré les circonstances. Contrairement aux années antérieures où la clientèle était typiquement européenne, cette fois-ci, le tourisme provenait entièrement du Québec, principalement du grand Montréal », a précisé Mme Turcotte.

Selon les dirigeants, les visiteurs sont tombés sous le charme du Parc Nature mais plus encore, ils ont découvert la région et se sont dit étonnés de l’étendue et la variété des choses à voir et à faire sur la Côte-Nord.

« C’est notre région au grand complet qui ressort gagnante, sur le plan touristique, suite à cette saison qui s’annonçait catastrophique », s’exclament-ils en cœur. Enfin, aucun incident n’est à déplorer, les visiteurs se pliant aux mesures en place.

Les dirigeants du Parc Nature conserveront certaines pratiques qui améliorent l’efficacité et ce, même lorsque la crise sera derrière nous. Ils constatent que la demande ne diminuera pas dans le futur et déjà, des projets visant à accroitre la capacité en camping et en hébergement insolite sont sur les planches à dessin.

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