Accès restreint à la région : le maire Montigny veut sauver Noël

Par Charlotte Paquet 10:09 AM - 17 novembre 2020
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Le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, s’est associé à son collègue de Sept-Îles pour le développement de services universitaires permanents sur la Côte-Nord.

En pleine deuxième vague de pandémie de COVID-19, le maire de Baie-Comeau veut sauver Noël. Et pour y parvenir, il réclame la mise en place de points de contrôle restrictifs aux accès à la Côte-Nord pour une période de 21 jours.

C’est du moins le souhait qu’il a exprimé lors de la séance ordinaire du conseil municipal lundi.

« Je demande à M. Legault de réfléchir à ça actuellement. Vingt-et-un jours. Je ne parle pas de fermer tout ça pour Noël et le jour de l’An. Je demande une période de 21 jours avec intensification des contrôles policiers à l’entrée de la région. (…)  Moi, je veux préserver le temps des Fêtes. C’est pour sauver la période des Fêtes que je demande ça », martèle Yves Montigny, dont les propos ne sont pas sans rappeler le titre du film Il faut sauver Noël.

Le fait que les régions voisines sont au palier d’alerte rouge et aux prises avec des éclosions de coronavirus est suffisamment inquiétant pour que le maire de Baie-Comeau, tout comme les autres élus de la Côte-Nord, souhaite voir des barrages policiers être érigés du côté Sacré-Cœur/Tadoussac et de la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout.

Ces contrôles routiers permettraient de limiter la mobilité entre les régions. Yves Montigny reste convaincu que s’ils avaient été en place ces dernières semaines, moins de citoyens de Baie-Comeau « seraient allés à l’extérieur de la région pour quelques jours ou quelques heures pour revenir à nouveau dans la région ».

Il affirme aussi que l’apparition de nouveaux cas positifs de COVID-19 ces jours-ci dans la Manicouagan, avec quatre cas de samedi à lundi, n’est probablement pas étrangère à cette mobilité. « Ça n’a pas été mis en place et je reste convaincu qui si des cas se confirment dans les prochaines heures, ça peut avoir eu un impact. »

Prêcher dans le désert

Ce n’est pas d’hier que les élus de la Côte-Nord font front commun pour demander à Québec la mise en place de mesures contraignantes, mais ils semblent prêcher dans le désert. Les préfets de la région ont lancé récemment un appel en ce sens à Québec dans une lettre. Ils ont toutefois reçu une réponse défavorable.

On se souviendra qu’en octobre, la Direction de la santé publique a également réclamé des mesures plus contraignantes que les simples points de contrôle de sensibilisation. « La santé publique, le CISSS de la Côte-Nord, les maires, les préfets, on était tous d’accord, mais le gouvernement du Québec a choisi de faire différemment. Cette décision-là lui appartient. »

Encore lundi soir, l’élu affirme avoir eu l’occasion de passer son message à des attachés politiques au gouvernement du Québec. Selon lui, il n’est pas trop tard pour agir afin d’éviter une escalade de cas dans les prochains jours.

Enfin, très inquiet de la situation de la pandémie dans la Manicouagan, Yves Montigny appelle plus que jamais ses citoyens à la vigilance dans le respect des mesures sanitaires et suggère aux gens de reporter un éventuel projet de souper entre amis ou autre rassemblement.

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