Employés d’agences et tests COVID-19 : les travailleurs des services paratechniques tirent la sonnette d’alarme

Par Charlotte Paquet 5:16 PM - 18 novembre 2020
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Président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des services paratechniques, auxiliaires et de métier de la santé et des services sociaux, Robert Blais (à droite) dénonce ce qu’il considère comme deux poids deux mesures entre ses membres et la main-d’oeuvre indépendante. À son côté, on aperçoit Sébastien Lebreux, vice-président au Conseil central Côte-Nord de la CSN.

Décidément, le thème de la santé et la sécurité au travail dans les installations de santé de la Côte-Nord est populaire aujourd’hui. Au tour maintenant du Syndicat des travailleuses et travailleurs des services paratechniques, auxiliaires et de métier de la santé de tirer la sonnette d’alarme, cette fois-ci au sujet des tests de dépistage de la COVID-19 du personnel d’agences privées.

Ce matin, le Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois réclamait la signature d’une déclaration d’engagement en matière de santé et de sécurité de la part des administrateurs du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, cela pour protéger ses membres infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes ainsi que la population.

Cette fois-ci, le syndicat représenté par la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN exige du CISSS qu’il attende les résultats des tests de COVID-19 subis par la main-d’œuvre indépendante avant de l’intégrer dans les établissements. Selon lui, il en va de la protection du personnel et de la population de la région.

« On a amené ça à l’employeur et l’employeur nous a dit qu’il n’avait aucune obligation de passer des tests et qu’il gérait le risque », explique au bout du fil Robert Blais, président du syndicat dont les quelque 1 300 membres oeuvrent notamment à l’entretien ménager, aux cuisines et comme préposés aux bénéficiaires.

Deux poids deux mesures

« Le CISSS de la Côte-Nord a recours à du personnel d’agences privées provenant de régions en zone rouge. Alors qu’il demande au personnel du CISSS d’attendre les résultats de test de dépistage avant de travailler dans les établissements, le CISSS n’applique pas la même consigne pour le personnel des agences privées », dénonce la partie syndicale, qui y voit là un risque d’éclosion évitable.

« On a des inquiétudes. On voudrait que l’employeur comprenne et qu’il ne fasse pas de gestion de risque avec ça. Surtout que ce n’est plus long maintenant d’avoir le résultat », souligne Robert Blais.

Il en a gros sur le cœur lorsqu’il repense à des employés de son syndicat qui, parce qu’ils ont voyagé en Ontario l’été dernier, « se sont fait mettre en quarantaine sans solde » à leur retour.

Enfin, l’accès difficile aux masques N95 pour protéger contre le virus fait également partie des doléances du syndicat, qui martèle que tout doit être fait pour permettre à la Côte-Nord de demeurer en zone jaune.

 

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