Pointe-Lebel se fait sermonner sur sa gestion des chats errants
Le maire Normand Morin affirme que la municipalité de Pointe-Lebel ne possède pas les ressources nécessaires pour capturer et stériliser les chats errants.
Pointe-Lebel a demandé récemment à ses citoyens de ne plus nourrir les chats errants afin d’éviter leur prolifération et son appel a été entendu jusqu’à Montréal, où un organisme voué à la protection des animaux crie à la cruauté.
« Monsieur le maire, laisser mourir de faim les chats errants est cruel et totalement inefficace. Seule une action en amont, la stérilisation, permettrait de régler le problème », écrit Communauté droit animalier Québec dans une lettre adressée au maire Normand Morin et transmise au journal Le Manic, qui avait publié un texte traitant de l’avis à la population dans son édition du 3 novembre.
Dans sa missive, l’organisme souligne à l’élu être aussi préoccupé par la prolifération des chats errants au Québec, d’autant plus à l’approche des grands froids de l’hiver. « Pour y remédier, vous exigez que les citoyens cessent de nourrir les chats errants, des êtres sensibles dans le besoin », dénonce-t-il cependant.
Tout comme l’ont déjà fait d’autres municipalités, l’organisme suggère à Pointe-Lebel d’adhérer au programme de CSRM (capture, stérilisation, relâche, maintien). Selon lui, il est une solution simple et peu coûteuse qui encourage la collaboration citoyenne.
Réaction
Invité à réagir à cette sortie, Normand Morin y est allé d’abord d’une boutade en indiquant que « c’est le fun de voir qu’on est populaire jusqu’à Montréal.
« Dans le monde municipal, on est habitués de recevoir ce genre de lettre. C’est toujours louable un organisme de vouloir sauver des animaux », a-t-il ensuite reconnu tout en soulignant que si la lettre était venue d’une organisation régionale, elle aurait eu plus de poids à son avis.
Le maire ne nie pas l’importance de la stérilisation pour contrôler les populations de chats errants, mais encore faut-il les capturer avant. « Si on envoie nos employés pour pogner les chats dans le bois, ils ne feront pas de travaux de voirie », a-t-il lancé à titre d’exemple pour démontrer que la municipalité n’a pas les ressources nécessaires.
Pointe-Lebel a cependant un contrat avec le refuge animal Le Chapitou. Ainsi, dans l’éventualité où des citoyens attrapent des chats errants et en avisent la municipalité, les petites bêtes sont prises en charge par Le Chapitou.
« On sait qu’on est corrects là-dedans. On a juste dit au monde de ne pas les nourrir, car ça crée des problèmes avec les autres citoyens », a mentionné encore le maire, rappelant que cet appel à la population a fait suite à la réception de plaintes.
« Le conseil municipal et les employés municipaux, on est au service de la population. (…) On n’est pas cruels, on les aime tous les animaux », conclut-il.
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