Le personnel de l’éducation réclame la reprise des négociations

Par Steeve Paradis 11:45 AM - 2 Décembre 2020
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Vice-présidente du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Côte-Nord, Sindy Lebrun croit qu’il est temps que le gouvernement Legault passe de la parole aux actes en ce qui concerne l’amélioration des conditions de travail des enseignants.

Las de constater que les négociations entourant le renouvellement de leur convention collective ne progressent pas, le personnel du monde de l’éducation a manifesté son désarroi mardi matin, avant le début des cours. Ceux et celles de Baie-Comeau n’ont pas fait exception à cette règle.

« Il ne se passe rien au niveau de la table des négociations. Peu importe le corps d’emploi en éducation, les négociations sont complètement arrêtées », déplore la vice-présidente du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Côte-Nord, Sindy Lebrun. « On ne se sent pas écouté du tout », a-t-elle ajouté lors de la manifestation devant l’école Leventoux. Enseignants, techniciens en éducation spécialisée, éducatrices en services de garde, concierges et conseillers pédagogiques étaient de la manif.

Mme Lebrun convient qu’avec la crise du coronavirus, le gouvernement a bien d’autres chats à fouetter pour l’instant. Toutefois, durant ce temps, la situation est loin de s’améliorer dans les écoles, fait-elle valoir.

« On sait qu’à cause de la COVID, le focus est beaucoup sur la santé mais ce qu’il faut savoir, c’est que dans nos écoles, on était déjà en surcharge avant la pandémie. Le contexte actuel ne fait qu’empirer la surcharge », a expliqué la vice-présidente.

Pourtant, la vice-présidente du syndicat n’a pas oublié que le premier ministre François Legault a assuré que les conditions des enseignants, notamment salariales, méritaient d’être grandement améliorées. Pour l’instant, les actions ne sont pas au même niveau que les paroles, ne peut-elle que constater.

« Il n’y a rien qui, concrètement, nous indique cette volonté-là et ça envoie un double discours. La population croit que des choses sont faites en ce sens, mais ce n’est pas le cas. »

Dans le contexte actuel, Sindy Lebrun dit même craindre pour l’avenir de la profession, car la relève ne se bouscule pas au portillon, selon elle.

« Présentement, les conditions de travail sont tellement défavorables qu’on n’est pas capable d’aller chercher du nouveau monde. On a vraiment besoin de relève, mais ça prend des conditions de travail attirantes et un salaire compétitif. Ça prend vraiment de la relève car enseigner, c’est vraiment le plus beau métier du monde, mais c’est exigeant », a-t-elle conclu.

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